Cet hiver, Atlanta joue pleinement la carte impressionniste, à travers deux expositions concomitantes. La première, montée par Ann Dumas, réunit toutes les grandes pointures du mouvement (Monet, Sisley, Pissarro, Morisot, Degas...) mais aussi des œuvres moins connues de Bracquemond, Guillaumin ou Raffaëlli. Le point de vue adopté est celui des collectionneurs ; la sélection de soixante toiles présentées souligne le rôle décisif de certains marchands parisiens – notamment Paul Durand-Ruel – et de personnalités privées remplies d’audaces dans la constitution des collections des musées européens, longtemps figés dans une politique d’acquisition aveugle. Parallèlement, une seconde exposition confronte en un utile dialogue une vingtaine de toiles de Monet et Bazille, évoquant leur collaboration fructueuse de 1864 à 1870. Après leur rencontre chez Gleyre, les deux peintres partagent successivement deux ateliers, rue Furstenberg puis rue Visconti ; des « phalanstères » qu’ils fuient régulièrement pour rejoindre le cadre plus lumineux de la côte normande ; là, ils exécutent leurs tableaux en plein air, sur le motif, tentant de saisir les manifestations fugitives de l’atmosphère et élaborant les prémisses d’une esthétique promise à un large scandale.
ATLANTA, High Museum of Art, jusqu’au 16 mai, cat. par Ann Dumas et Caroline Durand-Ruel Godfroy.
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Atlanta, la carte impressionniste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°505 du 1 avril 1999, avec le titre suivant : Atlanta, la carte impressionniste