XIXe Siècle - Atala. Ce nom ne vous évoque probablement rien.
Et pourtant il fut l’un des plus grands succès littéraires du XIXe siècle. Ce page turner lança d’ailleurs instantanément la carrière de son auteur, François René de Chateaubriand. Narrant l’amour impossible entre deux Amérindiens, ce récit exotique fit couler des torrents de larmes et des litres de peinture. C’est bien simple, la romance tragique d’Atala et Chactas est le sujet dont tout le monde parle en ce printemps 1801, date de sa parution. Un engouement tel qu’il est réédité douze fois et traduit dans les principales langues européennes. Évidemment, les artistes ne pouvaient passer à côté de ce raz-de-marée. Peintres, sculpteurs, illustrateurs et même décorateurs mettent en images ce phénomène qui fait chavirer les lecteurs issus de toutes les strates de la société. Le texte, riche en péripéties et en émotions, qui pose les jalons du mouvement romantique, inspire aussi les musiciens. Et déjà, les fabricants de produits dérivés. On décèle ainsi des motifs tirés du livre partout, de l’éventail à l’assiette parlante en passant par une extraordinaire huître perlière gravée ! C’est cette étonnante « atalamania » que raconte par le menu la Maison de Chateaubriand. Cette exposition, judicieusement chapitrée à la manière d’un feuilleton en douze épisodes, décortique l’univers du best-seller, ses sources et surtout sa spectaculaire résonance artistique. Prodiguant de belles découvertes, elle constitue aussi l’occasion idéale de (re)lire ce classique et visiter ce lieu charmant.
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Atala superstar
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°784 du 1 avril 2025, avec le titre suivant : Atala superstar