\"Asger Jorn, un artiste libre\", le titre de l’exposition Asger Jorn à Lausanne peut paraître simple, trop simple : est-ce donc si exceptionnel, un artiste libre ?
Cette affirmation suffit-elle à caractériser cet artiste danois, né en 1914 et disparu en 1973, qui partagea sa vie entre le Danemark, la France, la Suisse et l’Italie ? La réponse est claire : la passion de Jorn fut bien la liberté, avec l’absolue conviction qu’elle seule donne du sens à l’action humaine. La liberté de l’homme engagé dans la résistance antinazie au Danemark, puis de membre fondateur du groupe CoBrA avant de participer à de nombreux mouvements contestataires tels que l’Internationale situationniste avec Guy Debord ou l’Institut scandinave de vandalisme comparé. Également la liberté de l’artiste passionné par les techniques les plus variées : peinture, sculpture, gravure, céramique, tapisserie, qui permirent à Jorn de constamment se remettre en question, avec une énergie d’une réjouissante sensualité toujours renouvelée.
Femelle interplanétaire, une peinture à l’huile de 1953, laisse percevoir avec humour une puissante masse onctueuse au tendre regard jaunâtre, dominant de toute sa hauteur un minuscule zigomar bien perplexe face à cette céleste apparition. Tout autre, Die Brücke, Le Pont (1963-1970) apparaît comme un vigoureux champ de bataille où se heurtent des énergies puissamment colorées.
Réunissant quelque quatre-vingts peintures, l’exposition présente également des dessins et des estampes – entre autres l’emblématique Suite suisse (1953-1954) – ainsi qu’un ensemble de saisissantes sculptures.
Fondation de l’Hermitage, 2, route du Signal, Lausanne (Suisse), www.fondation-hermitage.ch
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Asger Jorn en toute liberté
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°648 du 1 juillet 2012, avec le titre suivant : Asger Jorn en toute liberté