Anvers
La jeune galerie Fifty One d’Anvers propose dans son espace du centre de la ville une exposition réunissant les travaux de cinq figures montantes de la photographie dite plasticienne : l’Australienne Tracey Moffatt, l’Américain Gregory Crewdson, l’Anglaise Sam Taylor-Wood, l’Italien Massimo Vitali et le Japonais Yasumasa Morimura. Ce choix éclectique et international devrait ravir les amateur de « regards critiques » ou « fantasmagoriques ».
Fifty One, Zirkstraat 20, Anvers, tél. 32 3 289 84 58, 8 septembre - 14 octobre
Londres
Chris Cunningham est probablement le moins connu sur le plan international parmi les artistes de l’exposition « Apocalypse » qui ouvre ce mois-ci à la Royal Academy. Le cinéaste est plus habitué au monde de la musique, puisqu’il a réalisé des vidéo-clips pour Madonna, Portishead ou Björk. L’entrée dans le monde de l’art de Cunningham se fait aujourd’hui avec de nouveaux travaux à voir chez Anthony d’Offay. Ce dernier expose aussi en septembre des créations inédites de Ron Mueck. Soutenu au départ par Charles Saatchi, Mueck a abandonné sa vie de créateur de personnages et d’animations pour la publicité et les émissions de télévision pour enfants, afin de se consacrer à temps plein à la sculpture. Sa seconde exposition chez d’Offay comprend un bébé plus vrai que nature et une vieille femme.
Anthony d’Offay Gallery, 9, 21, 23 & 24 Dering Street, Londres, tél. 44 20 7499 4100, 15 septembre - 17 octobre
New York
À la galerie Lelong, Krystof Wodiczko présente pour la première fois aux États-Unis « The Hiroshima Projection », un événement qui a eu beaucoup de succès (si l’on peut utiliser cette expression), et qui s’est déroulé l’année dernière dans la ville japonaise. Quelque quatre mille personnes se sont rassemblées pour assister à la « Projection » présentée pour la première fois en dessous du Dôme de la bombe atomique. Le rituel qui s’y est déroulé pendant deux jours a constitué un moment clé dans l’histoire de la cité. Wodiczko, qui met en exergue la cruauté humaine et la technologie d’avant-garde, était de toute évidence l’artiste idéal pour traiter de la question d’Hiroshima.
Galerie Lelong, 20 West 57th Street, New York, tél. 1 212 315 0470, 7 septembre - 21 octobre
Il y a toujours eu quelque chose d’effrayant dans le travail de Pia Stadtbäumer. Son exposition à New York, à la Sean Kelly Gallery, n’est pas sans évoquer les pensées freudiennes et lacaniennes, traitant des états changeants de l’enfance. Ses représentations grandeur nature d’enfants qui jouent, semblent faire référence au dessin animé et aux contes des frères Grimm. L’exposition, titrée « Max et Clara », est inspirée de deux vrais enfants, son neveu et la fille d’une de ses collègues. Travaillant à partir de photographies, Stadtbäumer crée des moules en terre. Elle a aussi réalisé un mannequin à partir de Zellor, un mélange de plâtre et de porcelaine. Ces enfants artificiels sont ensuite accompagnés de jouets d’occasion et d’accessoires, avant d’être présentés sur le sol en béton de la galerie. Le résultat promet d’être particulièrement décapant puisque ces œuvres abordent délibérément la question de l’innocence présumée de l’enfance, et non de sa violence.
Sean Kelly Gallery, 43 Mercer Street, New York, tél. 1 212 343 2405, 14 septembre - 14 octobre
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Artistes et galeries à travers le monde (8 septembre 2000)
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°110 du 8 septembre 2000, avec le titre suivant : Artistes et galeries à travers le monde (8 septembre 2000)