Londres
Pour sa première exposition personnelle en Grande Bretagne, Seydou Keïta, le photographe malien, présente une série de ses inventifs portraits réalisés en studio ou dans la rue. Inconnues hors du Mali jusqu’en 1991, ses photographies sont aujourd’hui exposées partout dans le monde, aux États-Unis, en Europe ou en Afrique, à l’instar de leur présence dans des manifestations actuelles telles que « Voilà », au Musée d’art moderne de la ville de Paris, ou la Biennale de Sydney, au Musée d’art contemporain de la ville australienne. Sa remarquable capacité à saisir les détails décoratifs, son utilisation de tissus traditionnels imprimés comme fonds ou son choix d’objets occidentaux transformés en accessoire (téléphone, radio, sac à main, bicyclette, scooter…) donnent à ses œuvres un aspect hors du temps mâtiné d’un modernisme provincial. L’année dernière, « Africa by Africa », à la Barbican Art Gallery, à Londres, avait réservé l’une de ses sections au travail de Keïta, le replaçant dans la longue tradition du portrait, si central dans la photographie africaine.
Hackelbury Fine Art, 4 Launceston Place, Londres, tél. 44 20 7937 8688, jusqu’au 5 août
Michael Hoppen Photography présente « Through a glass darkly », une rétrospective de l’œuvre du prolifique et renommé photographe américain Ralph Gibson (né en 1939). La manifestation comprend aussi de nouveaux travaux réalisés pour un livre à paraître, Ex Libris. Gibson a grandi à Hollywood où son père a travaillé comme assistant de metteurs en scène tel Alfred Hitchcock, avant de s’installer à New York en 1967. Sa signature, des images très contrastées et un style minimal, ont valu à ce travail une place de choix parmi un courant qui réunit aussi bien Diane Arbus que Larry Clark. Encore inédit, Ex Libris réunit la calligraphie, la typographie et la photographie pour explorer les rapports entre le langage et la tradition.
Michael Hoppen Photography, 3 Jubilee Place, Londres, tél. 44 20 7352 3649, jusqu’au 31 août
Monaco
La galerie Marlborough continue son expansion internationale et, après New York, Boca Raton (Floride), Madrid et Santiago du Chili, ouvre cet été un nouvel espace à Monaco. Pour son exposition inaugurale, elle accueille les œuvres d’Alexander, Arikha, Auerbach, Bacon, Botero, Bravo, Conroy, Estes, Grooms, Jacklin, Kitaj, Rego, Rivers, Sanchez et Valdés. La galerie s’ouvrira ensuite aux artistes en résidence à Monaco, comme Adami, Arman, Botero, Folon, Louis Cane, Sosno et Vari.
Marlborough Monaco, 4 quai Antoine 1er, Monaco, tél. 377 97 70 25 50, jusqu’au 30 septembre
New York
La Jan Krugier Gallery accueille la première rétrospective consacrée depuis trente ans aux États-Unis à Gaston Chaissac (1910-1964). L’artiste est bien connu pour son influence sur les autres artistes de l’Art brut, et en particulier sur Jean Dubuffet. Ses peintures sont caractérisées par des formes primitives et des tons audacieux. Les sculptures en bois peint dans des couleurs vives sont l’un des aspects les plus intéressants du travail de l’artiste français.
Jan Krugier Gallery, 41 East 57th Street, New York, tél. 1 212 755 7288, jusqu’au 25 juillet
Vence
Si Sartre a pu écrire que « L’enfer, c’est les autres », Fabrice Hybert a quelque peu détourné la citation à l’occasion d’une exposition à la galerie Beaubourg dont il est le commissaire. « Les loisirs, c’est les autres », écrit ainsi le Français, faisant lui-même usage de la sentence pour choisir, à loisir, un ensemble d’œuvres d’une quarantaine d’artistes ayant également travaillé sur ce thème. Baquié, Ben, Erro, Haring, Koons, Lichtenstein, Monory, Picabia, Raynaud, Raysse, Schnabel, Spoerri, les styles et les générations se croisent dans cette exposition qui permet à Fabrice Hybert de rajouter une nouvelle corde à son arc.
Galerie Beaubourg, Château Notre-Dame des Fleurs, 2618 route de Grasse, 06145 Vence, tél. 04 93 24 52 00, jusqu’au 28 octobre
Zurich
Le Futurisme italien constitue l’un des principaux mouvements de l’avant-garde du XXe siècle, non seulement au niveau de la peinture et la sculpture mais aussi de la photographie, de la musique, du théâtre, du cinéma, voire même de la cuisine. Ses artistes ont ainsi mis à profit leur état d’esprit singulier pour embrasser tour à tour un socialisme humanitaire, la division de la couleur, une explosion de l’espace et du temps ou une foi dans des matériaux éphémères. La galerie Thomas Amman propose de s’immerger à nouveau dans les recherches de ces créateurs à travers une exposition construite autour d’une sélection de neuf œuvres de Balla, Boccioni et Severini.
Thomas Amman Fine Art, Restelbergstrasse 97, Zurich, tél. 41 1 360 51 60, jusqu’au 30 septembre
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Artistes et galeries à travers le monde (30 juin 2000)
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°108 du 30 juin 2000, avec le titre suivant : Artistes et galeries à travers le monde (30 juin 2000)