Londres
« Out there », qui inaugure le nouvel espace de Jay Joplin dans Houxton Square, est décrite comme « une exposition éclectique pour célébrer ce nouveau lieu et les artistes que la galerie représente ». Mais à la fois au niveau du titre et de sa nature, elle souligne le penchant de White Cube pour une certaine forme d’immédiateté. Les artistes habituels de la galerie présentent ici de nouvelles pièces : Edge, une double figure d’Antony Gormley ; la plus récente des cires de Gavin Turk, un autoportrait en Che Guevara ; une version miniature d’un drive-in McDonald’s des frères Chapman ; Death is irrelevant, une nouvelle œuvre « squelettique » de Damien Hirst. De l’autre côté de la ville, dans Duke Street, White Cube continue de s’impliquer dans le travail de nouveaux artistes, en accueillant ce mois-ci un projet du Polonais très en vue Miroslaw Balka.
White Cube2, Houxton Square, Londres, tél. 44 171 930 5373, jusqu’au 1er juillet
White Cube, 44 Duke Street, St Jame’s, Londres, tél. 44 171 930 5373, jusqu’au 29 avril
Beaucoup de jeunes artistes travaillent actuellement sur les notions de production et d’abstraction. Aussi est-il parfois bon de se remémorer les démarches des pionniers du genre. La Bernard Jacobson Gallery, qui représente la succession de Morris Louis en Europe, expose quatre grandes peintures exécutées en 1960 par ce grand maître de la peinture abstraite, des toiles recouvertes de coulées de couleur pure qui ouvraient également la voie à l’art minimal.
Bernard Jacobson Gallery, 14a Clifford Street, Londres, tél. 44 171 495 8575, jusqu’au 1er mai
Dan Hayes, qui a remporté en 1997 le prix de peinture John Moores, présente de nouvelles œuvres chez Entwistle. Continuant d’explorer nos façons de regarder, il met aussi en évidence notre rapport à la nature. À travers ses différents supports et leur signification, que ce soit la photographie, des images issues de l’Internet, des bons de commande de catalogues de vente par correspondance, Hayes offre une version très contemporaine du paysage.
Entwistle Gallery, 6 Cork Street, Londres, tél. 44 171 734 6440, jusqu’au 20 avril
Madrid
Tatsuo Miyajima a participé à l’exposition de Jean-Hubert Martin, « Les Magiciens de la terre », à Paris en 1989, et sa présence dans le pavillon japonais de la Biennale de Venise, l’an dernier, avait été remarquée. Il y montrait une installation composée de nombreux compteurs électroniques. Cependant, son travail n’a pas encore été très présenté en Espagne. L’exposition chez Javier López pose un regard rétrospectif sur dix ans de production, envisageant aussi bien son aspect sculptural que son œuvre sur papier. Sans refuser la dimension scénographique, Miyajima fonde sa proposition sur trois éléments : évolution, mouvement perpétuel et connexion entre les choses.
Galerie Javier López, 7 Manuel Fernandez Longoria, Madrid, tél. 34 91 593 21 84, jusqu’au 18 mai
New York
Kay Rosen adore jouer avec le langage et travailler à partir des astuces que peuvent générer les phrases les plus banales. Son œuvre a été récemment honorée par le Musée d’art contemporain de Los Angeles, avec une présentation de vingt-cinq ans de création qui a surpris ceux qui ne pensaient pas que l’Américaine travaillait depuis si longtemps sur ces palindromes et manipulations alphabétiques. Elle pourrait être comparée à la fois à Georges Perec, qui a écrit La Disparition sans utiliser la lettre « e », et à Bruce Nauman avec ses sculptures utilisant le langage. Ce mois-ci, Ten in One et la Paul Morris Gallery, à New York, montrent les œuvres les plus récentes de Kay Rosen. La première galerie, qui est arrivée de Chicago en 1999, expose six peintures de la série des Up and down. Quant à Paul Morris, il présente Between you, me & the lampost, sept œuvres sur papier.
Ten in One, 526 West 26th Street, New York, tél. 1 212 604 9660, jusqu’au 22 avril
Paul Morris, 465 West 23rd Street, New York, tél. 1 212 727 2752, jusqu’au 29 avril
Paris
À l’automne 1999, Stéphane Couturier a parcouru Moscou et Séoul. Il en a ramené un ensemble de photographies de façades d’immeubles en construction qu’il montre aujourd’hui à la galerie Polaris. Ces grands formats nous plongent dans les chantiers pour mettre en valeur tout leur potentiel graphique, jusqu’aux quadrillages des bâtiments dont les murs et fenêtres flirtent avec l’abstraction. Derrière ces Monuments, Couturier questionne la ville, son économie et sa sociologie.
Galerie Polaris, 8 rue Saint-Claude, 75003 Paris, tél. 01 42 72 21 27, jusqu’au 6 mai
David Nash ne cesse de travailler le bois, communiant avec cette matière et se laissant guider par ses veines pour donner naissance à des colonnes, des sphères, des tables… L’artiste, qui vit dans le nord du Pays de Galles, expose actuellement un ensemble de sculptures à la galerie Lelong.
Galerie Lelong, 13 rue de Téhéran, 75008 Paris, tél. 01 45 63 13 19, jusqu’au 13 mai
Pierrick Sorin met en scène depuis plus de cinq ans des « petits spectacles virtuels ». À la galerie J. Rabouan Moussion, il présente un ensemble issu de ces séries, en particulier L’Homme fatigué et Titre variable n° 3. Dans ces œuvres, l’artiste se met directement en scène dans les situations les plus loufoques. Il expose également Le Chanteur ainsi qu’une Chorégraphie aquatique dans laquelle un petit Sorin navigue allègrement parmi de vrais poissons. Outre les œuvres exposées à l’intérieur, il devrait aussi montrer sur la vitrine de la galerie une pièce visible uniquement la nuit.
Galerie J. Rabouan Moussion, 121 rue Vieille-du-Temple, 75003 Paris, tél. 01 48 87 75 91, 15 avril-27 mai
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Artistes et galeries à travers le monde (14 avril 2000)
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°103 du 14 avril 2000, avec le titre suivant : Artistes et galeries à travers le monde (14 avril 2000)