TOULON
Renversante, l’affiche de l’exposition d’Eduardo Arroyo à l’Hôtel des arts de Toulon au motif d’un homme habillé descendant un escalier, une peinture de 1976, est aussi manifeste du choix que l’artiste a fait dès son arrivée à Paris à la fin des années 1950, celui de troquer sa plume de journaliste contre un pinceau.
Elle l’est aussi du parti pris pour la peinture qui avait conduit Arroyo à collaborer à la réalisation, dès 1965, de cet ensemble de huit tableaux, cosignés avec Aillaud et Recalcati, intitulé Vivre ou laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamp. La peinture, l’Espagnol, né à Madrid en 1937, l’a portée au plus haut de la figuration dite narrative dans une subtile collusion avec cette autre passion qui caractérise son art, à savoir le dessin. Entendu au sens le plus large du mot quand il appelle aussi bien le collage, la photographie, voire la sculpture. Le thème du portrait qui constitue le fil rouge rétrospectif de l’exposition toulonnaise permet d’en souligner encore plus la force du trait. Celui-ci permet à l’artiste de désigner la forme dans une manière froide et objective qui procède d’un soin de figuration schématique, partant d’un souci d’atteindre quelque chose d’essentiel. Non à travers une quelconque étude psychologique, mais en quête de la puissance de signe qui singularise ses modèles. La galerie de portraits ainsi constituée, qui rassemble aussi bien des figures historiques, des artistes, des philosophes, des écrivains, etc., rappelle l’intention jadis déclarée de l’artiste de se transformer en « un peintre d’histoire ». Pari gagné.
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Arroyo en « peintre d’histoire »
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Abonnez-vous dès 1 €Hôtel des arts, Centre méditerranéen d’art du département du Var, 236, boulevard Maréchal-Leclerc, Toulon (83), www.hdatoulon.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°685 du 1 décembre 2015, avec le titre suivant : Arroyo en « peintre d’histoire »