PARIS - Sous le double commissariat de Daniel Abadie, directeur du Jeu de Paume, et de Carmen Jimenez, conservateur au Musée Guggenheim de New York, et sous les auspices de la Fondation Tàpies de Barcelone, un hommage rétrospectif sera rendu à partir du 27 septembre au peintre catalan. Soixante-dix œuvres, de 1946 à nos jours, seront réunies dans l’ensemble des espaces.
La règle qui voulait jusque-là que la Galerie nationale se consacre exclusivement à la création des dix ou vingt dernières années, comme dans les cas de Dubuffet ou Joan Mitchell, est ainsi mise à mal. Mais, si Tàpies a eu de nombreuses expositions personnelles, notamment à la galerie Lelong, on ne peut que se réjouir d’avoir enfin l’occasion de considérer l’ensemble de son parcours.
Né en 1923 à Barcelone, Antoni Tàpies a d’abord puisé son inspiration dans les derniers soubresauts du néo-surréalisme, avant de trouver une voie originale qui se trouvera bientôt objectivement complice des recherches menées en Italie ou en Allemagne à la même époque. Sa prédilection pour l’âpreté des "combine-paintings", des bas-reliefs ou des graffiti, ont un certaine parenté avec les préoccupations de l’Arte Povera. Ces dix dernières années, sa peinture est devenue plus sobre sous l’influence de la pensée orientale.
Galerie nationale du Jeu de Paume, du 27 septembre au 4 décembre. L’exposition sera ensuite présentée au Guggenheim Museum de février à mars 1995.
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Antoni Tàpies, l’autre espagnol
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°6 du 1 septembre 1994, avec le titre suivant : Antoni Tàpies, l’autre espagnol