Surréalisme - L’exposition commence par de mystérieuses forêts aux couleurs froides et pastel qui tiennent de celle Brocéliande, et s’achève par quelques traits de sable, comme éclaboussés sur la toile, annonciateurs de l’expressionnisme abstrait.
Entre ces deux rêves, l’explosion, de l’inconscient et des pulsions qui se libèrent du carcan de la raison, mais aussi du sang. Avant de se retrouver sur ses tableaux, celui-ci a jailli du corps d’André Masson dans les tranchées de la Grande guerre, dans laquelle ce lecteur passionné de Nietzsche s’est engagé comme fantassin pour vivre l’expérience du feu, puis il a trouvé un écho dans celui des animaux des abattoirs de la Villette ou les scènes de tauromachie, qui fascinent le peintre lorsqu’il découvre l’Espagne et met son art au service des Républicains pendant la guerre civile. À travers ses dessins et ses toiles dont l’érotisme, observe André Breton « est la clé de voûte », André Masson peint une chair qui souffre et qui exulte, qui se transforme en végétaux, avant de tendre vers l’abstraction. C’est ce que propose de découvrir à travers plus de 300 œuvres la rétrospective que le Centre Pompidou Metz consacre à l’artiste, à l’occasion du centenaire du surréalisme. Et pour éclairer le parcours foisonnant et complexe d’André Masson, a été partiellement reconstituée l’immense bibliothèque de ce lecteur érudit et insatiable, féru de mythologie, de littérature, de poésie et de philosophie...
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André Masson et les vertiges de la chair
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°776 du 1 juin 2024, avec le titre suivant : André Masson et les vertiges de la chair