Ensor, infatigable expérimentateur

Si James Ensor est aujourd’hui mondialement connu pour ses peintures, et notamment L’Entrée du Christ à Bruxelles (1888), on connaît moins ses années d’apprentissage et d’expérimentation. C’est à ses années de formation, notamment aux techniques exigeantes de la gravure et de l’estampe, qu’est consacrée l’exposition du Musée Plantin-Moretus. On y découvre un Ensor qui, tout en s’inscrivant dans les pas de ses illustres prédécesseurs comme Rembrandt, ne cesse jamais d’expérimenter, cherchant sa voie, au gré des audaces et des hasards. Sur la gravure, qu’il a patiemment apprise pendant plusieurs années, Ensor dira : « La pratique rend parfait ! Surtout pour la gravure. L’expérience manque et nécessite des essais et des efforts répétés. » L’exposition rassemble les résultats de ses recherches et essais : dessins préparatoires, plaques de cuivre, impressions uniques sur parchemin et satin coloré… On y découvre un artiste qui recolorie les épreuves à la main, usant de crayons, d’aquarelle, de craie, pour produire des œuvres nouvelles, inattendues et uniques.