Biennale de Venise : un centenaire sur fond de polémiques

Après un vernissage de trois jours, débutant le 7 juin, la Biennale de Venise va fêter son centenaire jusqu’au 15 octobre. Pour marquer l’événement, Le Journal des Arts publie un dossier sur l’histoire de la Biennale, les principales expositions, ainsi que des informations pratiques pour faciliter la visite de ses lecteurs.
Vouée en 1895 à “servir la gloire de l’art et à créer un marché artistique dont la Ville puisse tirer profit”?, la Biennale a progressivement étendu son champ à d’autres secteurs, le théâtre, la musique, le cinéma (“La Mostra”?) et l’architecture. En cent ans, elle est passée d’un événement local à une “grosse machine”?, devant gérer la manifestation culturelle la plus importante d’Italie.

En dépit du développement des moyens d’information, la Biennale reste irremplaçable pour la confrontation des créations, et pour l’information sur la situation des arts plastiques dans le monde. Elle est toujours considérée comme un lieu de consécration par les artistes.
Chaque édition a été agitée par des polémiques, la 46e n’échappe pas à la règle. Un mois avant l’ouverture, le directeur des arts visuels, Jean Clair, a menacé de démissionner et a adressé une lettre sévère au président du Conseil italien. Parallèlement, un débat s’est développé sur les choix de ce directeur, sur une “volonté de retour à l’ordre”? amplifiée par le caractère commémoratif du centenaire. En France, le choix de César pour le pavillon national est loin de faire l’unanimité et la plus imposante Compression qu’il ait jamais réalisée – 520 tonnes – devrait alimenter les discussions.
En dépit des changements de lieux et d’horaires intervenus, nous avons voulu vous offrir l’information la plus complète possible, telle qu’elle nous était parvenue le 20 mai. Le JdA reviendra, bien sûr, sur les expositions telles qu’elles sont présentées, dans son numéro de juillet-août.