Si les installations de Pierre Ardouvin ont des titres qui évoquent la plage (La couleur de la mer, L’Île), celle-ci n’a rien du Sea, Sex and Sun. Quelques couvertures attachées à des barres de métal, des vêtements accrochés à un portemanteau placé sur une estrade en bois, les saynètes de l’artiste forment un univers où la trivialité n’est jamais séparée de la mélancolie. Il y flotte le parfum nostalgique de souvenirs anciens dont on ne sait plus très bien si les moments auxquels ils se rattachent ont été heureux ou non. Comme tout lieu commun, ces œuvres se situent à mi-chemin entre le conte de fée et le cliché, à l’instar des cartes postales qui clôturent l’exposition. Ailleurs, c’est l’ambiguïté du kitsch attaché au spectacle des loisirs populaires que symbolise parfaitement La Roue de la fortune. Source de fantasmes et de rêves, la roue, entourée de chaises en plastique et délestée de ses inscriptions, est ici désertée. Elle tourne à vide.
« Helpless », Pierre Ardouvin, jusqu’au 22 septembre, Crac, Sète, 26 quai Aspirant Herber, tel : 04 67 74 94 37, http://craclanguedocroussillon.fr
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Univers sans défense
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°396 du 6 septembre 2013, avec le titre suivant : Univers sans défense