OSLO / NORVEGE
La capitale norvégienne accueillera en mai 2019 la première biennale d’art public du pays. Fruit d’une recherche de deux ans, la manifestation convoite une place dans l’agenda chargé des biennales d’art contemporain.
Oslo accueillera en 2019 sa première biennale d’art contemporain consacrée à l’art public au sens large. Entièrement financée par la Ville d’Oslo*, la biennale est l’aboutissement d’un projet d’étude de deux ans, mené par les deux commissaires d’expositions de cette première édition : Eva González-Sancho ancienne directrice et commissaire d’exposition du FRAC Bourgogne à Dijon et ex-directrice du Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y León en Espagne, et le norvégien Per Gunnar Eeg-Tverbakk, ancien directeur de la Kunsthall d’Oslo.
Pour Eva González-Sancho « l’enjeu est de placer Oslo sur une carte mondiale avec une proposition artistique » et elle ajoute à propos de l’étude préparatoire : « Il est rare d’avoir un projet d'étude avant le lancement d’une biennale. Il y a des centaines de biennales et beaucoup disparaissent après seulement une édition. » Pendant deux ans les commissaires ont organisé des événements artistiques et des symposiums permettant de collecter assez d’informations dans l’objectif de concevoir une manifestation artistique pérenne et internationale.
Oslo, capitale européenne entourée de lacs et de forêts, accueille 634 000 habitants. Historiquement, le pays fut longtemps dominé par ses voisins, la Suède et le Danemark. En 1969, la découverte de pétrole a fait décoller l’économie. Comme le souligne la commissaire, « Oslo est la capitale avec la plus grosse croissance de toute l’Europe. Je ne vais pas vous dire que c’est Berlin en 1989, mais la ville est en train de changer à une vitesse folle ». Oslo, n’est pas un hub de l’art contemporain mais possède une scène culturelle riche et en pleine effervescence avec des institutions comme le musée d’art contemporain Astrup Fearnley dans un édifice signé Renzo Piano ouvert depuis 2012, le nouveau musée Munch prévu pour 2020, ou encore le Norsk Folkemus.
La ville a une longue tradition d’art public comme en atteste le parc Ekeberg qui abrite la collection de sculptures de Christian Ringnes (Louise Bourgeois, Damien Hirst, Rodin, etc), ou le parc de sculptures Vigeland. Il était donc logique pour la biennale de s’inscrire dans cette lignée, en élargissant le concept comme le revendique la commissaire d’exposition « l’espace public englobe toutes les sphères publiques, et va au delà des sphères physiques, il ne s’agit pas seulement d’oeuvres posées dans la ville. » précisant qu’ « il y a très peu de biennales dans l’espace publique ». Parmi les plus connues, la manifestation de sculptures allemandes Munster ou la triennale anglaise Folkstone. Une autre particularité de la manifestation urbaine est son financement : « à ma connaissance il n’y a pas d’autres biennales entièrement financée par la ville ».
Eva González-Sancho reste cependant vague quand à la programmation artistique qui sera annoncée prochainement. La biennale chevauchera celle de Venise (du 11 mai au 24 novembre 2019). Pour la commissaire d’exposition, il ne s’agit pas d’une volonté de concomitance avec le célèbre événement. Il faut y voir une simple contrainte météorologique car le mois de mai est un mois « particulièrement agréable à Oslo » qui permet de déambuler dans la ville.
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Une nouvelle biennale d’art public à Oslo en 2019
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Abonnez-vous dès 1 €* Nous avions écrit par erreur que la biennale était entièrement financée par l’Etat. Elle est en fait entièrement financée par la Ville d’Oslo.