Tristan Vyskoc, plasticien

On ne peut également que compatir en apprenant que la course à pied lui offre alors ses seuls moments de répit, et qu’il va si loin au-delà de ses limites qu’il est, en 2015, hospitalisé en état de diagnostic vital, menacé de finir sous dialyse. Mystère des ressources psychiques, Tristan Vyskoc s’est pourtant rétabli, après une expérience de mort imminente qui le laisse épuisé, mais guéri. La question se pose alors pour cet ancien professionnel de la finance, qui a conservé une activité de conseil, du sens à donner à ce sursis terrestre, et de son talent. Peintre du dimanche – « mon grand-père, que je n’ai pas connu, a été Prix de Rome » –, il se met à l’encre de Chine et, encouragé par un ami, fait sa première exposition. L’accueil chaleureux réservé à ses toiles et au récit intime qui les accompagne le conduit à persévérer. Invité l’an dernier du Salon Art Élysées avec une série de monochromes bleus, Inspire !, réalisés à partir de vues du mont Blanc, il a séduit plusieurs collectionneurs et une fondation hollandaise grâce à laquelle il a planté son drapeau aux abords de la Biennale de Venise – également soutenu par le fonds de dotation Emerige. C’est désormais au sommet du Kilimandjaro qu’il souhaite monter ses peintures, transférées sur des bannières, pour mieux faire passer leur message, sur l’urgence climatique.