Marc Chagall a au moins deux défauts : celui d’avoir traversé le XXe siècle sans entrer dans aucune case, et celui d’avoir cédé « au jeu de la séduction ».
Cela lui a valu d’être frappé d’anathème par l’histoire de l’art, alors que le public, lui, le plébiscite. Est-ce pour cela que le peintre entre seulement maintenant dans la prestigieuse collection « Les phares » aux éditions Citadelles & Mazenod ? Mieux vaut tard que jamais. La rédaction de cet ouvrage a été confiée à Itzhak Goldberg, historien de l’art et collaborateur du Journal des Arts qui avait signé en 2017, chez le même éditeur, un Expressionnisme remarqué pour sa volonté d’élargir chronologiquement cette esthétique à Grünewald et Bacon. Si son Chagall semble aujourd’hui plus sage, il n’en est pas moins ambitieux. Sans aller sur le terrain de la biographie, déjà balisé par Jackie Wullschläger en 2012, l’auteur s’est donné pour ambition de déchiffrer l’œuvre « chagalienne » – le néologisme est de lui –, si complexe tant l’artiste a développé sa poétique propre. En cela, le chapitre « Chagall, peintre juif ? » n’est pas le moins intéressant, qui montre le rapport complexe du peintre profane aux Textes, dont le sommet de l’œuvre s’incarne, pour l’auteur, dans les décors réalisés pour le théâtre d’art juif en 1920.
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Marc Chagall
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°728 du 1 novembre 2019, avec le titre suivant : Marc Chagall