23 organisateurs de foires et de festivals de photographie se sont regroupés en association afin de mutualiser les bonnes pratiques et promouvoir la profession.
Paris. C’est lors d’une réunion organisée par la maire de Paris, en septembre 2023, pour relancer une nouvelle édition du Mois de la Photo que l’idée a germée. « Nous étions onze festivals et foires de l’Ile-de-France. À l’issue de la réunion, Robert Lacombe (ndlr, sous-directeur de la création artistique de la Ville de Paris) nous a demandé pourquoi nous n’étions pas fédérés en un réseau, comme l’est France Festivals, pour la musique et le spectacle vivant », explique Marion Hislen, responsable du fonds de soutien de l’ADAGP, ex-directrice du Festival Circulation et déléguée à la photographie au ministère de la Culture (2019-2021).
Deux mois plus tard était créé le réseau LUX, premier « réseau professionnel avec pour objectif de mutualiser expériences, réflexions, afin d’instaurer une politique de coopération et de solidarité commune pour renforcer et défendre leur rôle d’acteur économique et culturel ». Le réseau compte 23 adhérents, deux foires (Paris Photo et Approche – UnRepresented) et 21 festivals sur les 37 recensés en France par la rue de Valois. Parmi ces festivals, la moitié d’entre eux ont lieu en Ile-de-France (11) et les autres en région comme Les Rencontres d’Arles, Nicéphore + à Clermont-Ferrand, Planches Contact à Deauville ou Quinzaine photographique nantaise (QPN). Emmanuelle de L’Écotais, fondatrice de Photo Days, Charlotte Flossaut de Photo Doc à Paris, et Jean-François Leroy, fondateur et directeur de Visa pour l’image à Perpignan, n’ont pas souhaité participer.
Le réseau Diagonal, fondé en 2009, regroupant 30 structures de production et de diffusion consacrées à la photographie, « a servi de modèle que ce soit pour nos statuts ou le montant des cotisations de nos adhérents », souligne Sylvie Hugues, présidente du Réseau LUX et directrice artistique du Festival du Regard à Cergy. « La cotisation est calculée à partir d’un pourcentage de leur budget avec un plancher de 150 euros et un plafond de 2 000 euros », précise Marion Hislen, secrétaire générale de LUX.
La programmation de Réseau LUX #1, qui se déroulera du 6 novembre au 8 décembre, dans un ancien tri de la Poste du 9e arrondissement de Paris, a valeur de manifeste pour ses membres, invités à présenter une production représentative de leur ligne éditoriale. Elle a aussi valeur de vitrine pour ceux installés en région ou en périphérie parisienne. L’inauguration de l’exposition durant la semaine de Paris Photo entend bénéficier de l’afflux des visiteurs professionnels de la foire. La diversité de contenus est au rendez-vous de cette manifestation gratuite : Robin Lopvet (L’été photographique de Lectoure), Ange-Frédéric Koffi (Biennale de la photographie de Mulhouse, BPM), Laura Lafon (Les Boutographies de Montpellier), Sylvie Bonnot (Approche), Focus Ukraine (Circulation(s)), sélection de livres (Paris Photo) ou Best Of, projection en continu de travaux de 25 photographies (Les Rencontres d’Arles).
En janvier 2025, LUX prévoit de lancer, avec la participation de l’université Sorbonne-Nouvelle, un observatoire des festivals et des foires en attendant la relance du Mois de la Photo, en novembre 2026.
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Lux #1 veut fédérer les acteurs de la photo
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°642 du 1 novembre 2024, avec le titre suivant : Lux #1 veut fédérer les acteurs de la photo