PARIS
Le déménagement retardé à Pantin et la fin du bail à la Défense mettent le Centre national des arts plastiques à l’épreuve.
La presse a fait état il y a quelques semaines des difficultés rencontrées par le Centre national des arts plastiques (CNAP), dont le déménagement à Pantin, initialement prévu pour 2023-2024, n’est plus d’actualité. En cause, les coûts prohibitifs envisagés pour les travaux à la suite d’un appel d’offre lancé début 2022 (dans une conjoncture économique et politique, il est vrai, particulière, post-pandémie et en pleine campagne présidentielle). Résultat : le chantier de Pantin n’a pas été lancé et une période de flou s’en est suivie pour l’établissement qui depuis plusieurs mois préparait son transfert.
Un deuxième appel d’offre a, semble-t-il, permis de réduire en partie ces surcoûts pour revenir à un budget plus conforme aux prévisions. Le chantier de Pantin, si son financement est pris en charge par le ministère, pourrait donc commencer d’ici la fin de l’année. Rappelons qu’il s’agit d’aménager un espace de 25 000 mètres carrés pour qu’il accueille sur une seule adresse les équipes et les réserves du CNAP.
Reste que l’institution, actuellement installée sur deux sites, à la Défense et à Saint Ouen l’Aumône, doit quitter la Défense, où elle occupe des locaux peu fonctionnels dont le bail arrive à terme en 2024. Sans compter que des travaux de réfection de la dalle et des voies d’accès souterraines rendront bientôt les conditions de travail, qui sont loin d’être idéales, encore plus pénibles pour les équipes.
Mais où aller ? Un lieu transitoire devrait être annoncé d’ici l’été par le ministère. Dans ce cas de figure, le CNAP quitterait la Défense et emménagerait dans ce bâtiment de quelques milliers de mètres carrés avant l’été 2024. Quant au site de Pantin, si les travaux sont bien lancés cette année, on envisage une livraison en 2027.
Ces péripéties immobilières alimentent par ailleurs des inquiétudes dans le monde de l’art. Des rumeurs ont couru concernant notamment un gel des prêts d’œuvres pendant une période de deux ans. D’après nos informations quand bien même un ralentissement du flux des prêts devrait se produire au moment du déménagement, cela resterait temporaire.
Quant aux acquisitions, elles ne seraient pas non plus affectées par ces aléas. Si la seconde commission d’acquisition 2023, pour les arts plastiques et la photographie, a été supprimée – ainsi que le sera très probablement celle du premier semestre 2024 – les enveloppes sont en effet maintenues pour les deux exercices 2023 et 2024 et seront dépensées en une seule fois.
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Les infortunes immobilières du Cnap
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