Les artistes de plus de 50 ans désormais éligibles au Turner Prize

Les artistes qui souhaitent participer au Turner Prize n’auront désormais plus à se soucier de leur âge. Un changement récent du règlement supprime l’obligation d’avoir moins de 50 ans pour être éligible.

Une mesure qui prouve qu’il n’est jamais trop tard pour « percer dans son travail », explique Alex Farquharson, directeur de la Tate Britain et président du jury du Turner Prize. Ce changement du règlement a été annoncé en même temps que le nom du jury de l’édition 2018 du prix. Il sera constitué de l’écrivain Tom McCarthy, de la présidente des études sculpturales de l’Institut Henry Moore Lisa Le Feuvre, de la directrice du Centre d’art (Kunsthalle) de Bâle Elena Filipovic et du critique d’art et éditeur d’ArtReview Olivier Basciano.

Le sculpteur Anish Kapoor, qui a remporté le Turner Prize en 1991, voit cette suppression de la limite d’âge d’un très bon œil : « Nous avons très longtemps eu l’obsession de la jeunesse dans le monde de l’art et je pense qu’il est bon qu’on reconnaisse qu’on a parfois besoin de toute une vie pour devenir un artiste reconnu », explique-t-il.

Créé en 1984, le Turner Prize est une récompense annuelle décernée à un artiste contemporain, né au Royaume-Uni ou y résidant. A sa création, le prix était ouvert à toute personne travaillant dans l’art, qu’il soit critique, commissaire d’exposition ou directeur de galerie. Mais quatre ans plus tard, il est restreint aux artistes uniquement. En 1991 les artistes de plus de 50 ans en sont exclus. Cette limite d’âge avait été fixée, à l’époque, pour éviter qu’on considère le prix comme la « récompense du travail d’une vie », rapporte le Guardian.