PARIS
Par sa dotation et son accompagnement des lauréats, cette récompense est très appréciée dans les métiers d’art.
Créé en 1999, le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main récompense des professionnels des métiers d'art qui résident et exercent leur activité en France depuis plus de cinq ans. La cérémonie de la 23e édition du prix s’est tenue salle Wagram à Paris en présence de la présidente de la Fondation, Françoise Bettencourt Meyers, et de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak. Elle était diffusée en direct sur YouTube.
Le jury, présidé pour la 6e année consécutive par le commissaire d’exposition et critique d’art Jean de Loisy, était composé cette année de Fanny Boucher, héliograveur et ancienne lauréate du prix Talents d’exception, Marie-Ange Brayer, conservatrice au Centre Pompidou, Olivier Gabet, conservateur au département Objets d’arts du Louvre, le pâtissier Pierre Hermé, le couturier Rabih Kayrouz, le galeriste Didier Krzentowski, la chorégraphe Blanca Li, l’enseignante au Beaux-Arts de Paris Patricia Ribault et les architectes Rudy Riccioti et Bas Smets.
Le prix distingue trois catégories : « Talents d'exception » (maîtrise d'une technique) ; « Dialogue » (collaboration entre un artisan d'art et un designer) et « Parcours » (contribution au secteur des métiers d'art). Sa spécificité est de proposer, en plus d’une dotation de 50 000 euros, un accompagnement financier de 100 000 à 150 000 euros pour chaque projet des lauréats.
Le lauréat du prix Talents d’exception est Grégoire Scalabre, céramiste, pour son œuvre L’Ultime métamorphose de Thétis, immense vase (2 m de longueur, 2 m de hauteur, 450 kg) constitué de 70 000 amphores miniatures en porcelaine translucide émaillée, de couleurs beiges et camaïeu de verts rappelant l’eau et la minéralité. Avec l’accompagnement de la fondation, Grégoire Scalabre pourra réaliser une nouvelle pièce monumentale, équiper son atelier, et développer ses actions de transmission par la création d’un programme de classe de maître autour de la céramique à ses apprentis.
Le prix Dialogues a été attribué à la tapissière d’ameublement Anaïs Jarnoux et au designer Samuel Tomatis, pour MS.86.Ulva, un sac créé à partir d’un matériau composé à 100 % d’algues. Le développement de ce matériau biodégradable qui permet de remplacer le cuir et le plastique, a demandé à Samuel Tomatis plusieurs années de recherche, en collaboration avec des scientifiques. L’accompagnement financier de la fondation permettront aux deux cocréateurs de développer de nouvelles pièces et de perfectionner le matériau et son processus de production, en vue d’une application à grande échelle.
Le troisième prix, intitulé Parcours, a récompensé L’Outil en Main, une union d’associations née en 1994 qui permet à des artisans à la retraite d’initier les jeunes aux métiers manuels. Elle se prévaut d’avoir donné envie à 40 % des jeunes qu’elle a accueillis par le passé d’avoir choisis ensuite un métier de l’artisanat. Avec un accompagnement de 100 000 euros, L’Outil en Main pourra développer son réseau d’associations, soutenir le recrutement de bénévoles et mettre en place des ateliers qui se veulent innovants, par exemple destinés aux jeunes en situation de handicap.
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Le palmarès 2022 du Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main
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