Centre d'art

Le centre d’art de La Réunion veut changer d’échelle

Par Éva Hameau · Le Journal des Arts

Le 30 avril 2025 - 421 mots

Le Banyan structure son développement pour renforcer sa visibilité nationale.

Nicolas de Ribou, directeur du centre d’art Le Banyan. © Hugo Valera
Nicolas de Ribou, directeur du centre d’art Le Banyan.
© Hugo Valera

La Réunion. Le Banyan cherche à monter en puissance. Créé en 2016, le centre d’art joue un rôle particulier sur la scène contemporaine de l’île de La Réunion, à travers ses résidences, ses expositions, son soutien à la professionnalisation des artistes et son ancrage dans les réseaux artistiques réunionnais.

Membre du pôle des arts visuels de La Réunion REZOM, Le Banyan développe des projets avec le Frac et l’École supérieure d’art. L’arrivée de Nicolas de Ribou à la direction du Banyan en 2022 a donné un nouvel élan au centre d’art. Le directeur multiplie les initiatives pour faire rayonner Le Banyan à l’échelle nationale afin que « les centres d’art en métropole puissent identifier ce que l’on fait et s’intéresser aux pratiques des artistes que l’on défend », souligne-t-il.

Pour se connecter aux centres d’art de la métropole, il a adhéré récemment à l’association Développement des centres d’art (DCA). Contrairement à d’autres directeurs de centres d’art, « je n’ai pas été recruté sur la base d’un projet artistique et culturel, reconnaît Nicolas de Ribou. On ne m’en a jamais demandé. » Il a donc rédigé un projet spécifique pour le dossier de candidatures courant 2024. « Il a aussi fallu mettre en place des projets pour nous donner de la crédibilité auprès de DCA », poursuit-il. Le Banyan a noué des partenariats avec des centres d’art métropolitains autour de résidences croisées et itinérantes. « L’adhésion au réseau était une première étape en vue de l’obtention du label Centre d’art contemporain d’intérêt national », car les critères pour la labellisation sont proches de ceux exigés par DCA. Le directeur du Banyan espère obtenir ce label dans quelques années.

Le Banyan doit surmonter plusieurs défis structurels. « Jusqu’à présent, j’étais le seul chargé des arts visuels à la Cité des Arts, confie Nicolas de Ribou. Une personne est arrivée en janvier pour m’épauler. Il est évident que c’est trop peu au regard de la charge de travail. » Le directeur alerte sur la nécessité de créer au moins quatre postes distincts : pour l’action culturelle, l’accueil du public, la médiation et la production – ces trois dernières missions étant actuellement assurées par une seule personne. Il souhaiterait également que le centre d’art « bénéficie d’une augmentation de son budget [ndlr : qu’il ne communique pas] afin de pouvoir mieux accompagner les artistes en résidence et s’engager davantage sur la production d’œuvres », précise-t-il. Conscient des limites mais résolu, il admet : « Je l’avoue, il y a beaucoup de chantiers. Mais ça se structure ! »

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°654 du 25 avril 2025, avec le titre suivant : Le centre d’art de La Réunion veut changer d’échelle

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