La Poste timbrée d’art

Parmi la cinquantaine de ces nouveaux timbres émis chaque année, il y a deux séries artistiques. Outre les « chefs-d’œuvre de l’art » (12 œuvres de Delacroix, Renoir ou Cézanne en 2022), la série « Le musée imaginaire » initiée par André Malraux en 1961 comprend la mise en vente annuelle de deux reproductions d’œuvres d’artistes disparus, une œuvre contemporaine et une photographie. Depuis 1974, l’œuvre contemporaine se doit d’être originale. « Miró fut le premier à jouer le jeu », rappelle Gilles Livchitz, directeur de Philaposte, la filiale de La Poste qui conçoit, imprime et diffuse les timbres du programme philatélique de France. Depuis 2019, sous l’impulsion de Philippe Wahl, P.-D.G. du groupe, chaque nouvelle œuvre est censée intégrer la collection du Musée de la Poste, qui affirme une nouvelle dynamique. Et sélectionne des artistes représentés par des galeries de premier plan : Fabienne Verdier (Lelong & Co.), mais aussi Camille Henrot et Mohamed Bourouissa (Kamel Mennour) ont ainsi signé les dernières éditions. Portrait d’un enfant androgyne portant une salamandre sur l’épaule, la toile réalisée par Françoise Pétrovitch (Galerie Semiose), pour la série 2022, réduite à une vignette de 52 x 40,85 mm (le double du format d’un timbre d’usage) est édité à 450 000 exemplaires avec une valeur faciale de 2,32 euros. Avis aux amateurs d’art, la plasticienne, à laquelle la Bibliothèque nationale de France consacre cet automne une exposition (du 18 octobre 2022 au 29 janvier 2023), animera le 9 septembre au matin une séance de dédicace à la boutique Le Carré d’encre, où sera aussi délivré le précieux cachet d’oblitération « premier jour ».