Sur la planète design, la Néerlandaise Hella Jongerius, 56 ans, est un astre singulier, n’ayant eu de cesse de marier formes archaïques et matériaux issus des nouvelles technologies, ou vice-versa.
Et ce, depuis l’origine, autrement dit : ses premières collaborations avec le collectif-phare batave, Droog Design – qui lui assura une attention internationale, mais qu’elle s’empressa de quitter pour tracer son propre sillon. Au sein du Jongeriuslab, elle distille alors une panoplie de créations tous azimuts, œuvrant aussi bien pour le porcelainier néerlandais Makkum que le fabricant suisse de mobilier Vitra. Avec ce dernier, qui lui demande de revoir l’ensemble des couleurs de son catalogue, l’occasion est belle d’explorer en profondeur l’univers chromatique, à mille lieues des nuanciers « prémâchés » colportés par les chasseurs de tendances. Mais, s’il est un « rayon » qu’elle sublime à l’envi, c’est celui du… textile. Ainsi, dès 2002, la firme américaine Maharam lui donne carte blanche pour imaginer une collection. Plutôt que de dessiner de nouveaux modèles, Hella Jongerius plonge dans les archives de l’entreprise et revisite motifs traditionnels et cartons. La collection, baptisée Repeat, lui permet de décrocher le prix du design de Rotterdam et l’incite à poursuivre l’expérimentation, jusqu’à cette proposition estivale déployée au cœur de la Fondation des Galeries Lafayette, métamorphosée en gigantesque métier à tisser. Un état des lieux en forme de performance des recherches théoriques et expérimentales de Jongerius.
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Hella Jongerius, designer
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°725 du 1 juillet 2019, avec le titre suivant : Hella Jongerius, designer