Le gouvernement australien mènera une enquête conjointe sur l’authenticité des œuvres d’un important collectif d’art autochtone.
Le APY Art Centre Collective (APYACC), un collectif d’artistes autochtones australiens, fait l’objet d’une enquête conjointe menée par les gouvernements fédéraux d’Australie-Méridionale et du Territoire du Nord, concernant l’authenticité de leurs œuvres, a rapporté le Sydney Morning Herald.
Cette enquête fait suite à un article publié en avril dernier par The Australian, qui affirmait que des membres du personnel de Tjala Arts, l’une des dix organisations autochtones appartenant au collectif APYACC, peignaient sur les œuvres attribuées aux résidents autochtones d’Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara (APY), afin de les rendre plus « collectionnables ».
Le collectif a « vigoureusement nié » ces allégations, les qualifiant de « fausses et gravement diffamatoires ». Il a affirmé que les peintres non autochtones mentionnés dans l’article étaient des « assistants artistiques professionnels » travaillant sous la direction des auteurs des œuvres.
A la suite de ce rapport, la National Gallery d’Australie a reporté l’exposition « Ngura Pulka – Epic Country », une exposition de vingt-huit œuvres de l’APYACC, présentée comme « l’un des plus grands et des plus importants projets artistiques communautaires des Premières Nations à avoir jamais été développés ». La National Gallery a annoncé, le 10 avril, le lancement d’un audit qui déterminera la portée et l’étendue des contributions apportées par des tiers aux créations qui composent l’exposition.
Le gouvernement a suivi l’exemple du musée en annonçant une enquête sur les allégations à l’encontre du collectif APY Art Centre. L’enquête sera financée à la fois par le gouvernement national et par le gouvernement d’Australie-Méridionale, mais elle sera principalement organisée par l’Australie-Méridionale, principal bailleur de fonds du collectif.
L’art aborigène, censé représenter le Tjukurpa des artistes, c’est-à-dire la philosophie et les récits que les Autochtones australiens ont entretenus pendant des millénaires, souligne l’importance de l’authenticité dans la création des peintures. C’est pour cela que le Code de l’art autochtone (IAC) a été rédigé en 2007, à la suite d’une enquête sénatoriale sur l’authenticité des arts et de l’artisanat autochtones. En vertu du code, les marchands doivent agir « équitablement, honnêtement, professionnellement et en toute bonne conscience » lorsqu’ils traitent avec un artiste. Ils ne doivent ni les exploiter ni induire en erreur ou tromper quant à l’authenticité ou à la provenance d’une œuvre d’art.
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Enquête sur l’authenticité d’œuvres autochtones en Australie
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