MISTELBACH / AUTRICHE
L’artiste autrichien, pilier du mouvement de l’Actionnisme Viennois, est décédé lundi soir à 83 ans.
Le mois dernier, la Pace Gallery annonçait qu’elle venait de faire rentrer Herman Nitsch dans son équipe et qu’elle allait lui organiser prochainement une exposition. Malheureusement, Nitsch ne la verra pas : il est décédé lundi soir à l’hôpital où il avait été admis quelques jours plus tôt. Il avait 83 ans.
Sa dernière exposition à Paris remonte aux mois de juin et juillet derniers, à la galerie RX qui l’avait déjà montré deux fois auparavant depuis 2018 et qui au même moment le présentait sur les murs de son antenne new-yorkaise. On pouvait découvrir dans les deux espaces des tableaux de grand format (3 x 2 m) qui, regroupés sous le titre « Bayreuth Prélude », étaient en quelque sorte une introduction aux performances que l’artiste - passionné de musique (lui-même compositeur de musique atonale) et qui était déjà intervenu en tant que metteur en scène sur plusieurs opéras - réalisa l’été dernier au festival de Bayreuth.
Né en 1938 à Vienne en Autriche, Nitsch avait fait sa première exposition personnelle en 1960, posant déjà les bases d’une utopie et d’un « Art total ». Cette pratique artistique axée notamment sur l’utilisation du corps comme outil artistique et placée sur l’autel du « Théâtre des Orgies et Mystères » le voit fonder, avec Otto Muehl, Günter Brus et Rudolf Schwarzkogler, le mouvement de l’Actionnisme Viennois peu réputé pour sa douceur.
En témoignent les nombreuses « Aktions », véritables catharsis, où les artistes précités interviennent avec des crucifixions symboliques, des animaux morts, du sang, des intestins d’agneaux, etc. Tout un programme qui leur valut d’ailleurs quelques condamnations et que Nitsch a, par la suite, poursuivi dans le Château Prinzendorf, en Basse-Autriche qu’il acquit pour s’y installer en 1971.
On aurait envie de dire que l’artiste s’était un peu assagi depuis une bonne décennie, quoique ses récents dessins et tableaux témoignent encore d’une violence gestuelle et chromatique, souvent dominée par des rouges…sang !
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Disparition d’Hermann Nitsch
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €