Disparition brutale de la critique Anne Tronche

Anne Tronche est décédée pour des raisons encore inexpliquées vendredi 16 octobre alors qu’elle animait une conférence à l’Institut des Arts de Toulouse à l’invitation des Amis du Printemps de septembre. C’est une femme pleine d’énergie, que notre journaliste avait rencontrée il y a peu pour le grand portrait que l’édition actuellement en kiosque du Journal des Arts lui consacre.

De même, on l’avait vu récemment dans les galeries parisiennes, notamment pour le vernissage de l’exposition Jean-Michel Sanejouand dans les nouveaux locaux d’Art : Concept.

Pour Christian Bernard, directeur du Mamco et directeur artistique du Printemps de septembre, « Anne Tronche était une grande dame du monde de l’art en France. Son intelligence, son intégrité, sa beauté d’être faisaient d’elle une figure exemplaire […] Sa mémoire nous sera longtemps chère » . D’autres hommages lui ont rapidement été rendus. « Une très grande dame nous a quittés cette nuit […] Immense tristesse, immense reconnaissance », a écrit Pierre Oudart, le directeur des Arts plastiques au ministère sur son compte Twitter.

Née en 1938 à Paris, Anne Tronche a traversé plus de 40 ans d’art contemporain. En 1973, elle publie avec beaucoup d’aplomb « L’art actuel en France, du cinétisme à l’hyperréalisme ». Elle fut inspecteur à la création artistique au ministère de la Culture de 1982 à 1999, avant de poursuivre des activités de critique d’art et de commissaire d’exposition. On lui doit ainsi une exposition sur Tetsumi Kudo à la Maison rouge en 2007.