PARIS
Le peintre, dessinateur et graveur serbe Vladimir Velickovic, qui a dépeint l'extrême violence déshumanisante de la guerre avec ses corps déchirés, est décédé jeudi, a annoncé l'Académie des Beaux-Arts.
Né le 11 août 1935 à Belgrade, il apparaît dans les années 60 comme un des artistes les plus importants du mouvement de la Figuration narrative. Son oeuvre est toute habitée d'un univers tragique marqué avec des toiles fortes, où le noir, le gris et le rouge dépeignent sur des paysages désolés et des horizons bouchés, l'agressivité de l'homme contre l'homme : corps rongés par des rats, pendus becquetés par des corbeaux, vastes paysages désolés de champs de bataille, femmes écartelées accouchant de monstres.
Vladimir Velickovic a été marqué par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, puis par celles de l'explosion de la Yougoslavie dans les années 90. Il avait fait sa première exposition personnelle à Belgrade en 1963 et avait obtenu le prix de peinture de la Biennale de Paris en 1965, ville où il s'était installé l'année suivante.
En 2007, il était nommé commissaire du Pavillon de la Serbie à la Biennale de Venise.
A partir de 1983, il devait enseigner pendant dix-huit ans à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il a été le premier artiste franco-serbe élu membre de l'Académie des Beaux-Arts, au fauteuil de Bernard Buffet en 2005. Il en était un des membres les plus actifs.
Cet article a été écrit par l'AFP le 29 août 2019.
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Décès du peintre serbe Vladimir Velickovic, obsédé par les déchirures de la guerre
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