Il n’est plus temps de présenter Vladimir Velickovic, né à Belgrade en 1935. Depuis quarante-cinq ans qu’il s’est installé à Paris, il compte parmi les artistes peintres figuratifs les plus importants.
Mais ce n’est pas tant cette dernière qualité qui fait la force de son travail. C’est bien davantage que son œuvre est requise par l’humain et procède d’un art non de la représentation, mais de la présence. Centrale, la figure de l’homme y est le prétexte à toute une déclinaison de séries où celle-ci apparaît tantôt dans un suspens d’image, tantôt dans un dynamisme panique qui en disent long de la dimension existentielle qui préoccupe l’artiste.
Ambitieuse dans le rassemblement des œuvres extrêmement diverses qu’elle propose, l’exposition que Les Abattoirs lui consacrent témoigne surtout de l’ampleur d’une œuvre dont la démarche n’a jamais dérogé de son questionnement premier : celui de la destinée de l’homme. Velickovic dit tenter « avant tout de laisser une cicatrice » dans la mémoire du regardeur. De fait, son art ne laisse pas indemne le regard qui s’y porte. Il est à jamais frappé d’une image dont il ne peut se défaire parce qu’elle renvoie à cette « difficulté d’être » dont a si justement parlé Cocteau. Grands épouvantails, Crucifixions, Blessures, Lieux inhabités, Cris, Crochets, Descentes, Sauts, Chutes, Mouvements…, les titres mêmes des œuvres de Velickovic en sont une énonciation immédiate. De sa peinture, on fait l’épreuve. Une épreuve tout à la fois physique et mentale.
Les Abattoirs, 76, allées Charles-de-Fitte, Toulouse (31), www.lesabattoirs.org
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Velickovic : de la difficulté d’être
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°641 du 1 décembre 2011, avec le titre suivant : Velickovic : de la difficulté d’être