Décès de l’artiste portugais Julião Sarmento

Le Portugal perd avec Julião Sarmento l’un de ses artistes contemporains les plus importants. Artiste à la carrière internationale, Julião Sarmento a exploré, au travers d’une œuvre protéiforme, les notions de désir et d’intimité. Ses œuvres sont entrées dans les collections des plus grands musées du monde, du Centre Pompidou au MoMA.

Né à Lisbonne en 1948, Sarmento passe par l’Ecole des Beaux-Arts de la ville, qu’il quitte sans obtenir son diplôme, rebuté par une formation trop traditionnelle. Il participe à la Documenta de Kassel en 1982 et 1987, à la Biennale de Sao Paulo en 2002 et représente le Portugal à celle de Venise en 1997. Son travail a fait l’objet d’une rétrospective au Musée Serralves de Porto, en 2012 et au MAMAC de Nice en 2014. 

Son œuvre, caractérisée par une esthétisation du désir, interroge la question de la représentation de la femme et de son corps, figure récurrente de son travail. Il jongle entre installations, peintures et vidéos pour construire une œuvre suggestive. 

Lui-même grand collectionneur d’art contemporain, il a au cours de sa vie rassemblé plus de 300 œuvres, constituant une riche collection de pièces signées Polke, Richter, Warhol, Nauman… Cette collection personnelle de plus de 100 artistes avait fait l’objet en 2016 d’une exposition, « Julião Sarmento, collectionneur » à la Fondation EDP, le Musée de l’Electricité à Lisbonne. 

Il était représenté à Lisbonne par la galerie Cristina Guerra, à Paris et Bruxelles par la galerie Templon et aux Etats-Unis par la Sean Kelly Gallery.

Cet article a été publié le 6 mai 2021 à 16h55