Elle aurait pu choisir la voie de l’architecture, l’obtention du concours d’entrée à l’École nationale d’architecture Paris-Malaquais la lui ouvrait.
Constance Nouvel a cependant préféré les Beaux-Arts de Paris, afin d’explorer tous les arts et leurs techniques, et choisi l’atelier de Patrick Tosani, intéressée qu’elle était par le travail photographique singulier de l’artiste, architecte de formation. Ce terme de « singulier », on pourrait l’employer pour qualifier sa propre démarche en matière de photographie. La question de la perception du paysage et de sa matérialité est une constante chez elle. Le portrait fait d’ailleurs figure d’absent. « La confrontation à l’être humain est plus difficile pour moi. Le paysage me donne plus de souplesse dans la manière d’aborder les sujets et l’image que ce qui a trait à une personne, à ses émotions et à ses sentiments », dit-elle d’une voix aussi claire que ses yeux. Son intérêt pour l’architecture n’est d’ailleurs pas étranger à celui qu’elle porte à la matérialité et à la question du volume. Certaines de ses photographies réalisées tout dernièrement pour la maison Ruinart et son vignoble ont d’ailleurs quelque chose de sculptural. Mais pas que. Ses représentations évoquent aussi le travail de l’homme et le passé, voire le futur des paysages. Son traitement particulier de la couleur donne une densité et une teinte qui les font presque sortir de la simple réalité. Le virtuel n’est pas pour autant quelque chose qui l’intéresse, bien qu’elle soit née en 1985. « Cela m’effraie au contraire », souligne l’artiste, restée fidèle à l’argentique depuis ses débuts.
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Constance Nouvel, lauréate du prix Ruinart
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°769 du 1 novembre 2023, avec le titre suivant : Constance Nouvel, lauréate du prix Ruinart