CLERMONT-FERRAND
Par la singularité de son territoire à la fois urbain et rural, et la force de son projet participatif et éco-responsable, la ville a toutes ses chances
La course est encore longue [lire l’encadré] mais Clermont-Ferrand est l’une des premières villes (dès 2015 !) à avoir officiellement fait acte de candidature pour être capitale européenne de la culture. Ce volontarisme n’est pas une posture de communication, la cité auvergnate a de nombreux arguments à faire valoir pour convaincre le jury, comme aime à le rappeler Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole : « Je suis plus que jamais convaincu de la pertinence de notre candidature, tant nos atouts sont nombreux. »
Ce n’est pas la seule ville de Clermont-Ferrand qui est concernée par cette démarche, mais tout l’ensemble du Massif central, un territoire de 85 000 km² couvrant quatre régions et vingt-deux départements. Il offre des paysages naturels variés, surplombés par le puy de Dôme et la chaîne des Puys. Cet ensemble de quatre-vingts volcans et plateaux volcaniques est si exceptionnel qu’il a été reconnu en 2018 au titre du patrimoine mondial de l’Unesco.
Une identité régionale singulière et affirmée
Le territoire fait cohabiter une cité de 146 000 habitants (Clermont-Ferrand) avec des villes moyennes, du péri-urbain et des environnements ruraux, et revendique une qualité de vie équilibrée où la culture et l’enseignement (40 000 étudiants français et internationaux) rivalisent avec la nature. Si la Région offre tous les équipements culturels labelisés (scène nationale, musées de France, Zénith…), elle organise des événements internationaux (Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand) et dispose aussi de lieux culturels de proximité. Un sort particulier sera réservé à la cuisine et la gastronomie. La Région jouit en effet d’une forte tradition culinaire qui s’appuie sur des produits locaux de qualité. Elle en fera un axe important de sa programmation pour 2028, s’appuyant en particulier sur la réussite de « L’étonnant festin ».
Le passé ouvrier récent participe de l’identité locale tout en étant porteur d’opportunités industrielles, Michelin a ainsi toujours son siège social à Clermont. L’association Clermont-Ferrand Massif Central 2028 (CFMC 2028) est bien décidée à mettre en valeur cette histoire, à travers le patrimoine bâti, les traditions et savoir-faire associés, et les hommes et femmes qui l’ont vécue ou en sont encore des acteurs. Cette mise en valeur peut passer par des croisements inattendus, à l’instar du centre d’art contemporain du Creux de l’enfer installé dans une ancienne usine de coutellerie.
Des programmes éco-responsables
Contrairement à Marseille-Provence 2013, où la plupart des nouveaux équipements avaient été construits dans la cité phocéenne, CFMC 2028 entend bien irriguer tout le territoire et faire en sorte que les programmes, animations et lieux nouveaux ou réhabilités soient répartis équitablement.
Le projet qui sera élaboré en liens étroits avec la population et les acteurs locaux, conjuguera identité historique, industrielle et naturelle du territoire. L’importance du patrimoine naturel local oblige à un projet respectueux de l’environnement, avec des aménagements résilients, une approche sobre et responsable. Les équipements et manifestations poursuivent une volonté économe des ressources, proche du terrain et des citoyens.
« La capitale culturelle que nous proposons à l’Europe ne laissera personne sur le côté ; elle rassemblera, elle écoutera, et elle renforcera le lien social sur tout le territoire », s’enthousiasme Olivier Bianchi. Pour preuve, le maire met en avant le programme Mille formes, un centre d’initiation à l’art pour les 0-6 ans, créé en partenariat avec le Centre Pompidou. Consacrés à la découverte de l’art pour les bambins et les adultes accompagnants, des ateliers animés par des artistes contemporains seront ainsi proposés dès cet été.
En attendant 2028
La saison estivale sera également marquée par « Altitude 2028. Un été pour prendre de la hauteur » jusqu’au 19 septembre, une première programmation inventive afin de lancer concrètement la candidature sur le territoire. Une série de spectacles, expositions, ateliers, rencontres, à Clermont-Ferrand et dans l’ensemble de la métropole, avec des dispositifs légers, nomades et gratuits, viendra ponctuer l’été auvergnat et permettre d’engager la réflexion sur le projet de capitale européenne de la culture dont l’objectif avoué est bien de renforcer l’attractivité du territoire.
Verdict en 2023
Chaque année depuis 1985, deux villes européennes de deux états différents sont désignées « capitale européenne de la culture ». En France, Paris en 1989, Avignon en 2000, Lille en 2004 et Marseille-Provence en 2013 avaient obtenu le précieux label. Le tour de la France revient en 2028, aux côtés de la République tchèque. Outre Clermont-Ferrand et Rouen qui ont officialisé leur candidature, Nice, Reims, Bourges, et Saint-Denis en région parisienne ont laissé entendre qu’elles allaient concourir. Cette liste pourrait même s’allonger avec Amiens et Lens. Les villes candidates ont encore le temps de se déclarer, les actes de candidature devant être déposés en juin 2022. Par la suite, un jury étudiera chaque dossier. La désignation des deux lauréates doit intervenir en 2023, laissant cinq ans pour concrétiser le projet avant son activation en 2028.
Publi-information réalisée en partenariat avec l’association Clermont-Ferrand Massif Central 2028 et la Ville de Clermont-Ferrand