ROME / ITALIE
Le secrétaire d’État italien à la Culture, visé par plusieurs enquêtes, a annoncé son départ dans une émission de télévision.
Vittorio Sgarbi a fini par céder. Le sulfureux secrétaire d'État à la Culture a annoncé sa démission hier vendredi 2 février dans le cadre qu’il affectionne le plus, celui d’une émission de télévision. Il a indiqué que sa décision prenait effet immédiatement et qu'il en informerait par écrit « dans les prochaines heures » la présidente du gouvernement, Giorgia Meloni. La pression était devenue trop forte même pour cet historien de l’art polémiste connu pour ses outrances et son attitude irrespectueuse aussi bien des convenances que des Institutions. Mais ce qui lui était reproché allait cette fois bien au-delà de propos orduriers éructés sur un plateau de télévision.
Il était déjà visé depuis l’automne dernier par une procédure du gendarme italien de la concurrence qui le soupçonne d'avoir monnayé ses services de conférencier, une activité interdite pour les personnes appartenant à l'exécutif. Elle lui aurait permis de toucher environ 300 000 euros en divers cachets comme conférencier ou présentateur de livres ou d'expositions.
Mais c’est une affaire bien plus grave qui aura eu raison de son sentiment d’impunité. Le parquet de Macerata dans le centre de l’Italie a ouvert une enquête pour blanchiment de biens volés. Vittorio Sgarbi est soupçonné d'avoir exposé un tableau préalablement modifié afin de masquer son origine illicite. Une toile du XVIIe siècle du peintre Rutilio Manetti volée en 2013.
Le désormais ex-secrétaire d’État à la Culture quitte son poste en attaquant son ministre de tutelle Gennaro Sangiuliano avec lequel il n’entretient plus aucun contact depuis le 23 octobre dernier. Il lui reproche notamment sa complaisance à l’égard de ceux qui ont « envoyé des lettres anonymes criminalisant son activité de conférencier. Je suis la victime d’une persécution médiatique évidente sur des faits qui n’existent pas. C’est une action précise qui avait pour but de me faire démissionner ». Un retrait avant tout exigé par l’opposition qui avait déposé une motion de censure à son encontre.
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Vittorio Sgarbi démissionne
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