Les soupçons pesant sur une partie de l’œuvre attribuée à Vincent Van Gogh se renforcent. Six tableaux du Musée Kröller-Müller d’Oterloo viennent d’être mis en cause et retirés des salles d’exposition. Derrière deux d’entre eux, se profile une fois de plus l’ombre de Claude-Émile Schuffenecker (lire le JdA n° 39, 30 mai 1997).
OTERLOO (Pays-Bas). Johannes van der Volk, conservateur du musée Kröller-Müller, nourrit de “sérieux doutes” sur l’authenticité de plusieurs Van Gogh répertoriés dans la dernière édition du catalogue de Jan Hulsker. S’appuyant sur des critères stylistiques, il met en cause quatre tableaux de la période parisienne – Nature morte aux fleurs (H 1103), Nature morte au panier (H 1117), Pichet aux œillets (H 1126) et Vase aux œillets (H 1133) – de même que Paysage montagneux près de Saint-Rémy (H 1745), et Trois arbres et maisons (H 2000) peint à Auvers. Tous sont entrés au musée dans les années vingt, à l’exception de Nature morte aux fleurs, prêtée au Kröller-Müller depuis 1974. Deux d’entre eux (H 1117 et H 1745) ont appartenu au marchand Amédée Schuffenecker, dont le frère Claude-Émile Schuffenecker est soupçonné d’avoir exécuté plusieurs faux ou copies d’après Van Gogh, et notamment les Tournesols acquis par la compagnie d’assurances japonaise Yasuda (lire le JdA n° 41, 4 juillet). Deux autres ont fait partie de la collection du Hollandais L.C. Enthoven (H 1126 et H 1103). Johannes van der Volk nous a précisé que les tableaux ont été retirés des salles afin d’être étudiés.
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Six Van Gogh écartés par le Kröller-Müller
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°52 du 16 janvier 1998, avec le titre suivant : Six Van Gogh écartés par le Kröller-Müller