Projets qui engagent d’ailleurs toujours des collaborations. Aux démineurs, juristes, médecins légistes fréquentés lors de ses premiers travaux sur les mines antipersonnel, l’esclavage domestique et les organes autopsiés ont succédé des archéologues en Afghanistan, puis des paléontologues pour la grotte Chauvet. Depuis quelque temps, les mathématiciens et les physiciens se sont faits plus présents, en particulier les astrophysiciens spécialisés dans la détection des ondes gravitationnelles. « J’aime leur manière de regarder le monde, de l’interroger », dit-il. Il aime aussi partager ce qu’il découvre, incorporer à ses ouvrages ou expositions d’autres savoirs ou sensibilités. « Ventre » à La Terrasse, espace d’art à Nanterre, réunit ainsi autour de son travail à la grotte Chauvet le Centre national d’études spatiales, le Musée d’archéologie de Saint-Germain-en-Laye, mais aussi le lithicien Miguel Biard, le compositeur Éric Cordier, l’historien de l’art contemporain Rémi Labrusse et l’écrivain Philippe Vasset. Début juillet, l’inauguration du nouveau bâtiment de l’École nationale supérieure de la photographie à Arles livrera sa dernière création coréalisée avec le vidéaste scénographe Pierre Nouvel, là encore concentré de nouveaux procédés techniques. Elle tient à un terme, « éblouir », réalisé en inox miroir et installé sur le fronton du patio. Un simple mot en apparence mais qui, projeté au sol et par le truchement de la lumière sur les lettres, donne l’anagramme « oublier » !
1980
Naissance à Paris
2000-2002
École des Gobelins
2004
« Antipersonnel » , aux Rencontres d’Arles
2014-2015
Académie de France à Rome et grotte Chauvet
2015
Galerie Jean-Kenta Gauthier
2019
« Ventre » , à La Terrasse, espace d’art à Nanterre