L'autonomisation des musées nationaux a profondément modifié leur gouvernance, lointain héritage de Vivant Denon, créateur du musée du Louvre. Leurs directeurs sont-ils aussi affranchis de leur tutelle qu'on le dit ?
En 1993, le Musée du Louvre acquérait son autonomie en devenant un établissement public (EP), inaugurant ainsi une longue liste de musées nationaux qui vont se libérer des tutelles de la direction des Musées de France et de la Réunion des musées nationaux (RMN). La nouvelle personnalité morale juridique a bien évidemment profondément modifié les organes de direction, la chaîne de commandement et les instances du dialogue social. Plus de vingt ans après ce moment charnière de l’histoire des institutions muséales (en rappelant au passage que le Centre Pompidou fut le premier à se doter du statut d’établissement public, lors de sa création en 1977), peut-on dire que les musées nationaux fonctionnent sur le modèle de l’entreprise du point de vue de leur gouvernance ? Si les musées nationaux constitués en EP ont franchement pris leur distance avec la RMN, leurs relations avec leur « actionnaire » principal qu’est l’État restent encore primordiales. Enquête au cœur du pouvoir de ces industries culturelles.
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Qui a le pouvoir dans les musées nationaux ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°425 du 12 décembre 2014, avec le titre suivant : Qui a le pouvoir dans les musées nationaux ?