VENISE / ITALIE
Les 78 barrières sous-marines du projet MOSE ont pu être levées ensemble.
Enfin un (petit) succès. Le système de digues mobiles pour protéger Venise des inondations a été testé pour la première fois dans son ensemble vendredi 10 juillet. Le Premier ministre italien Guiseppe Conte a activé le système informatisé et les 78 barrières sous-marines du projet MOSE se sont soulevées simultanément, isolant la lagune de la mer Adriatique.
MOSE est un acronyme italien pour « Module électromécanique expérimental » et se réfère à Moïse devant la Mer rouge.
Le projet date de 1984, suite à un concours pour trouver des solutions permettant de retenir les « acqua alta » (la montée des eaux) de la ville lagune, classée patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. Le chantier démarre en 2003, mais la fin des travaux est constamment repoussée : 2011, 2014, 2016… En novembre 2019 de graves inondations submergent la place Saint-Marc sous un mètre d’eau et alimentent les polémiques.
Les scandales liés au chantier se succèdent : en 2014 le maire de Venise doit démissionner pour des soupçons de corruption. Une trentaine d’autres personnes, politiciens et entrepreneurs, sont également visés. Le budget atteint déjà 7 milliards d’euros.
MOSE est conçu pour contenir des marées atteignant 3 mètres de hauteur, au-delà donc des records actuels enregistrés à Venise. En 2019, la crue est montée à 1,87 mètre. La construction serait donc suffisante pour les dix à vingt prochaines années.
Quoiqu’il en soit, en ce jour de premier test, le Premier ministre déclare sur Twitter qu’il s’agit d’ « une œuvre gigantesque de l'ingéniosité italienne ». Il a indiqué que les travaux seraient terminés l’an prochain.
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Premier test réussi du barrage de Venise
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