Distinction

Pascal Ory élu à l’Académie française

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 5 mars 2021 - 304 mots

PARIS

Le chroniqueur du Journal des Arts, universitaire et spécialiste de la politique culturelle remplace François Weyergans décédé en 2019.

Pascal Ory. © Georges Seguin, 2010, CC BY-SA 3.0
Pascal Ory.
Photo Georges Seguin, 2010

Pascal Ory (73 ans) a été élu hier dès le premier tour par les membres de l’Académie française pour occuper le fauteuil « 32 » vacant depuis la disparition de François Weyergans. Les immortels ont choisi pour les rejoindre un historien aux travaux denses, multiples et qui font autorité.

C’est d’abord un spécialiste de la politique culturelle. Sa thèse de doctorat sous la direction de René Rémond porte sur la politique culturelle du Front populaire. Il a d’ailleurs été (de 1988 à 1993) conseiller du secrétaire d’Etat aux grands travaux, Emile Biasini et même maire adjoint en charge de la culture de Chartres. Il a publié en 1983 « L’Entre-deux-mai : Histoire culturelle de la France (mai 1968-mai 1981) » et en 1989 « L'aventure culturelle française. 1945-1989 ».

Ses travaux en la matière l’ont conduit à s’intéresser au concept de nation et l’une de ses dérives, le populisme. Il vient de publier aux Editions Gallimard « Qu’est-ce qu’une nation ? Une histoire mondiale ».  Ses premiers travaux ont d’ailleurs porté sur le nazisme et la Collaboration.

Mais l’universitaire (il fut longtemps - notamment - professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne) sait aussi aborder des domaines moins conventionnels : la gastronomie (Le Discours gastronomique français : Des origines à nos jours en 1998), la bande dessinée (Goscinny (1926-1977) : La Liberté d'en rire en 2007) et même le corps humain (L’invention du bronzage en 2018).

Il a reçu en 2018 le Grand Prix Gobert (Académie française) pour l’ouvrage Peuple souverain. De la révolution populaire à la radicalité populiste.

Il collabore au Journal des Arts depuis 2017 en publiant tous les mois une chronique.

Cinq autres sièges restent à pourvoir à l’Académie française : ceux de Jean-Loup Dabadie, Marc Fumaroli, Valéry Giscard d'Estaing, Yves Pouliquen et Michel Serres.
 

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