The Painter’s Room de Lucian Freud a enfin obtenu un permis d’exportation britannique, le 7 janvier. Tel est le dénouement d’une affaire juridique réglée grâce à un heureux concours de circonstances et à la perspicacité de notre partenaire éditorial, The Art Newspaper.
LONDRES (de notre correspondant) - Paula Cussi, la propriétaire mexicaine de la Painter’s Room de Lucian Freud, vient d’obtenir gain de cause auprès du service britannique des licences d’exportation.
En août 1994, au moment même où les premières mesures de limitation des ventes à l’étranger entraient en vigueur, elle avait déposé une demande d’exportation pour son tableau. Celle-ci avait été rejetée, car la peinture avait plus de cinquante ans. Elle était datée de 1943 dans le catalogue de Sotheby’s. Une enquête de nos partenaires éditoriaux a révélé une erreur de datation.
L’année dernière, The Art Newspaper relatait dans un article les propos de Lucian Freud. L’artiste y déclarait qu’une bombe V-1 avait explosé dans la rue alors qu’il travaillait sur le tableau dans son appartement de Paddington. Or aucun V-1 n’est tombé dans ce quartier jusqu’à l’automne 1944. Tout porte donc à croire que The Painter’s Room n’avait pas encore cinquante ans lors de sa première demande d’exportation.
Bien que la Commission de délivrance des permis d’exportation n’ait toujours pas rendu publique sa décision, il a été décidé, le 7 janvier, de délivrer une autorisation de sortie du territoire au tableau de Freud. Sa propriétaire pourra donc vendre à l’étranger cette œuvre évaluée à 507 500 livres sterling (environ 5 millions de francs). Conciliante, elle a néanmoins affirmé son intention de prêter l’objet du litige à la Tate Gallery.
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« The Painter’s Room » la vérité explose
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°53 du 30 janvier 1998, avec le titre suivant : « The Painter’s Room » la vérité explose