CHINE
Face à un rebond de l’épidémie, à Shanghaï et à Shenzhen, le monde de la culture n’est pas épargné et les musées ferment les uns après les autres.
Chine. La hausse soudaine de cas d’Omicron (65 480 cas avaient été détectés lundi pour l’ensemble du pays dont 38 649 asymptomatiques) cause depuis quinze jours un vent de panique dans le sud et l’est de la Chine.
Comme début 2020, le monde de la culture compte parmi les premières victimes collatérales de la reprise de l’épidémie. À Shanghaï (27 millions d’habitants), à Shenzhen (12,5 millions) et dans d’autres mégalopoles, tous les musées publics et privés, ainsi qu’une majorité de galeries d’art, ont été priés par les gouvernements locaux et les puissants comités de quartier – qui aident inversement à gérer les campagnes de dépistages en bouclant les entrées et sorties des zones résidentielles – de fermer leurs portes, comme toutes les autres institutions culturelles (salles de concert, bibliothèques, salles de cinéma…), écoles et universités. Power Station of Art, West Bund Museum x Centre Pompidou, Yuz Museum, Museum of Art Pudong – qui accueillait depuis peu « The Territories of Water », une exposition majeure du Quai Branly –, Powerlong Museum, Musées des arts de Chine, UCCA Edge Shanghaï, Tank Shanghaï ou MOCA Shanghaï : les grands musées shanghaïens sont tous clos jusqu’à une date indéterminée – il est pour l’heure question de trois à quatre semaines de fermeture, au moins jusqu’au 20 avril. Situation identique à Shenzhen : les musées de la ville et nombre de galeries d’art ont baissé le rideau.
La situation est la même à Hongkong, où Omicron galope depuis des semaines, et où la quasi-totalité des musées – du Musée d’histoire de la ville au M+ Museum – ont fermé. La foire Art Basel Hongkong 2022 maintient pour l’instant ses dates – déjà reportées – du 27 au 29 mai. Jilin, deuxième plus grande ville du pays (24 millions d’habitants) est aussi concernée et tous ses musées sont sous cloche. Avec à terme, face à l’inconnu, à Jilin comme à Shanghaï, Shenzhen ou même Pékin dont il est aussi question, le risque de larges et coûteuses déprogrammations d’expositions.
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Omicron remet les musées chinois sous cloche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°586 du 1 avril 2022, avec le titre suivant : Omicron remet les musées chinois sous cloche