Le gouvernement irakien a l’intention d’ouvrir au public le site archéologique de la cité antique de Babylone le 1er juin.
BAGDAD - Le Conseil irakien du patrimoine et des antiquités s’y oppose formellement, arguant que l’endroit doit être mieux protégé, et qu’il nécessite de nouvelles inspections. Or le gouvernement avait déjà négligé l’avis de ce conseil en rouvrant le 23 février le Musée national de Bagdad. La réouverture du site intervient en plein débat sur la préservation des « restaurations » menées sous l’impulsion de Saddam Hussein dans les années 1980. Lors d’une visite à Londres à la fin du mois d’avril, le Premier ministre adjoint irakien, Barham Saleh, a ouvertement critiqué cette reconstitution en brique moderne, pâle copie du palais légendaire – certaines de ces briques sont même estampillées du sceau de Saddam Hussein, imitant celui de Nabuchodonosor II sur les briques originelles datant du VIIe siècle. Si les archéologues déplorent cette reconstitution, les murs modernes ont le mérite de protéger les anciennes fondations, sérieusement mises à mal lors de la récente occupation américaine. Par ailleurs, la visite londonienne du Premier ministre adjoint irakien semble avoir porté ses fruits : le British Museum et la British Library ont répondu à son appel en faveur d’une possible collaboration entre archivistes et conservateurs irakiens et britanniques.
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Nouvelles d’Irak
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°304 du 29 mai 2009, avec le titre suivant : Nouvelles d’Irak