Royaume-Uni - Archéologie - Vol

Une université anglaise impliquée dans une affaire de vols d’objets archéologiques

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 12 novembre 2009 - 383 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [12.11.09] – Le Guardian révèle une affaire bien embarrassante pour l’University College de Londres. Celle-ci aurait caché la provenance illégale de 654 coupes à incantations sorties d’Irak après 1991, pour éviter un scandale avec le propriétaire des objets.

Un rapport secret vient de refaire surface à la bibliothèque de la Chambre des Lords à Londres.
Commissionné par l’University College de Londres (UCL), ce document révèle la provenance de 654 coupes à incantations prêtées à l’Université par le collectionneur norvégien Martin Schoyen en 1996. Après 3 ans de recherches, de 2003 à 2006, le rapport indique que ces vases, censés avoir été déterrés en Jordanie, ont en réalité était mis à jour lors de fouilles sauvages en Irak, sur le site de Babylone, après la première guerre du Golfe de 1991.

Le rapport conclut : « Les vases tombent sous le coup de l’arrêté de 2003 des Nations Unis sur les objets culturels sortis illégalement d’Irak après le 6 août 1990, et en conséquence, UCL a le devoir de les remettre à la police » .
Les experts indiquent que UCL comme Martin Schoyen sont coupables de ne pas avoir montré de curiosité quant à la provenance des objets, mais ne suggère pas que les deux parties étaient au courant de l’origine de ces vases.

Problème : en 2007, le rapport a disparu du dossier lors d’un accord entre l’université et le propriétaire norvégien. Les objets auraient été achetés par l’université au collectionneur, pour une somme restée confidentielle et les auteurs du document auraient été incités à la discrétion.

La directrice des musées et collections de UCL, Sally McDonald, n’a pas voulu faire de commentaires.
Cependant, un des auteurs du rapport de 2006, Lord Renfrew de Kaimsthorn, interrogé par le Guardian, invite le gouvernement irakien à réclamer le retour des coupes, ajoutant : « il est primordial que le pillage continuel des antiquités cesse, et pour que cela se produise, les riches collectionneurs et les musées doivent cesser de les acheter » .

Ces pots, qui devaient être placés devant les portes d’entrée des maisons juives de Babylone, seraient dans les réserves de UCL à Londres ou dans le Kent. Ils ont été catalogués par l’Institut des Etudes juives de UCL à partir de 1996.

Légende photo

Bol à incantations © D.R.

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