Le commandant de police Bernard Darties est mort à 53 ans.
PARIS - La mort de Bernard Darties, commandant de police et directeur adjoint de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), survenue le 16 janvier, est une souffrance pour sa famille et un choc pour ses amis. Il était à la fois modeste et courageux, bonhomme et bon vivant, et, parmi toutes ses qualités, fidèle en amitié.
Le monde de l’art le connaissait bien, puisque son travail à l’OCBC, dont il était un pilier et la mémoire, le mettait en contact en permanence, pour le meilleur ou pour le pire, avec ce que l’art peut susciter de passions et d’excès. Mais, tout en en connaissant les faiblesses, et sans doute parce qu’il les reconnaissait comme les tribulations de la nature humaine, Bernard Darties aimait, sans complaisance, ce marché et ses acteurs.
Si l’actualité l’a souvent mis en avant, au gré des affaires qu’il a su dénouer avec l’équipe de la police de l’art, Bernard Darties n’était pas un flamboyant de la communication. Il préférait l’explication, la conviction, et cherchait à créer un consensus d’équipe. Et l’on peut sans aucun doute penser que la « fusion » décidée il y a quelques années entre la police et la gendarmerie, avec la nomination d’un gendarme à la tête de l’OCBC, n’aurait pas fonctionné aussi bien en l’absence d’un modérateur comme Bernard Darties. Celui-ci ne s’enfermait pas dans l’esprit de corps, par intelligence, par modestie, par gentillesse, bref par humanité.
Cette humanité, il en a fait en quelque sorte cadeau au marché de l’art. Et on peut souhaiter que le même humanisme simple inspire les professionnels de l’art.
Pour ceux qui voudraient percevoir l’étendue de la connaissance que Bernard Darties avait de ce marché et ses avis, on peut citer, parmi les nombreux entretiens qu’il a eus avec la presse ou dialogues avec des professionnels, des scientifiques ou des étudiants, une très remarquable conférence qu’il avait donnée le 15 mai 2007 devant l’Observatoire du marché de l’art.
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L’OCBC en deuil
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°295 du 23 janvier 2009, avec le titre suivant : L’OCBC en deuil