Alors que le Sénat porte une proposition de loi visant à créer une forme d’assurance chômage pour les artistes auteurs, l’avocat Xavier Près envisage un dispositif pour rémunérer ceux dont les œuvres sont utilisées par les systèmes d’intelligence artificielle.
La précarité économique des artistes et des auteurs est aussi ancienne que le métier même (mais est-ce un métier ?) d’artiste ou d’auteur. Mais elle s’est accélérée avec la constitution d’un marché à partir du XIXe siècle, lequel a attiré de plus en plus de créateurs. Ainsi, plus récemment, l’engouement d’un certain public pour la bande dessinée a dopé le chiffre d’affaires, suscitant de nombreuses vocations de dessinateurs. De sorte que collectivement le secteur se porte bien, mais qu’individuellement, en raison du trop grand nombre d’auteurs, nombreux sont en situation difficile. La révolution numérique amène de nouveaux enjeux : les œuvres des auteurs circulent en grand nombre sur Internet tandis que de nouvelles IA génératives s’entraînent sur le travail des humains. Des dispositifs se mettent en place progressivement pour rémunérer les auteurs dont les œuvres circulent. Il s’agit maintenant d’en bâtir pour les IA. Les résistances des géants de la tech aux États-Unis pour rémunérer les auteurs sont renforcées avec l’arrivée de Donald Trump. Mais s’il est probable qu’un jour ou l’autre des dispositifs se mettront en place, les montants distribués ne seront que symboliques pour l’écrasante majorité des créateurs et bénéficieront surtout aux stars.
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Leur rémunération en question
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°648 du 31 janvier 2025, avec le titre suivant : Leur rémunération en question