Photographe - En 2007, Laura Henno recevait le prix Découverte des Rencontres d’Arles pour Summer Crossing, série de portraits poétiques et énigmatiques de jeunes dans des paysages incertains.
L’ancienne étudiante de La Cambre puis du Fresnoy entrait, dans la foulée, à la Galerie Les Filles du Calvaire. Le retour à Arles cet été avec Slab City, travail réalisé l’an dernier sur un îlot de communautés de marginaux en plein désert californien, se couple à la projection au Frac Paca, à Marseille, de son film Koropa réalisé sur des migrants comoriens. Chacun exprime autant l’évolution du regard que son intérêt constant porté à la survie en espace naturel. Après dix ans de travail sur les migrations et de mises en scène fictionnelles de Calais aux Comores, Laura Henno entame un récit au long cours sur les États-Unis. Autres continent et territoire, autres formes de campement aussi, où la précarité et la survie délivrent d’autres histoires de migrations que couvrit en son temps Dorothea Lange. La photographie cinématographique des débuts à la Jeff Wall ou Gregory Crewdson laisse place aujourd’hui à une photographie documentaire. Ce basculement opéré bien plus tôt en cinéma, dès son deuxième court métrage, ramène Laura Henno à la grande histoire de la photographie documentaire américaine. Plus que le genre stylistique toutefois adopté ou trouvé, ce sont ses préoccupations sociales et politiques qui la conduisent à penser ses images.
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Laura Henno - Photographe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°714 du 1 juillet 2018, avec le titre suivant : Laura Henno - Photographe