BERLIN / ALLEMAGNE
Après le Nigéria, c’est au tour du Cameroun, de la Namibie et de la Tanzanie de récupérer des œuvres qui leur ont été volées.
La Fondation du patrimoine culturel de Prusse (Stiftung Preußischer Kulturbesitz), qui gère les musées publics de Berlin, a remis, remet ou s’apprête à remettre au Cameroun, à la Namibie et à la Tanzanie une trentaine d’objets collectés durant l’époque coloniale allemande.
Le mois dernier, vingt-trois objets africains ont quitté le Musée ethnologique de Berlin pour rejoindre le Musée national de Namibie à Windhoek. Certains ont émis des critiques selon lesquelles il s’agirait d’un simple prêt et non d’une vraie restitution. Mais le président de la Fondation du patrimoine culturel prussien Hermann Parzinger a précisé que ces objets resteraient en Namibie. « Nous savons à quel point ils sont importants pour la Namibie […]. Ils sont très anciens ».
Elle aussi conservée au Musée ethnologique de Berlin, la statue de la déesse Ngonnso devrait bientôt rejoindre le royaume de Nso’ (au nord-ouest du Cameroun). Le collectif Bring Back Ngonnso se bat depuis plusieurs années pour que l’Allemagne la restitue au Cameroun. « Ngonnso a une importance capitale au royaume de Nso’ car elle est considérée comme une divinité mère pour ses habitants », a expliqué la Fondation du patrimoine culturel de Prusse.
Enfin, des discussions pourraient prochainement avoir lieu entre l’Allemagne et la Tanzanie à propos de la restitution d’objets volés dans ce pays d’Afrique lors de la Rébellion des Maji-Maji (le soulèvement de plusieurs tribus locales contre les autorités coloniales au début du XIXe siècle). Un projet de recherche, intitulé « Tanzanie/Allemagne : Histoires d’objets partagés ? », devrait aboutir à une meilleure connaissance du contexte dans lequel des objets auraient été volés sur place.
L’Allemagne était la troisième puissance coloniale après le Royaume-Uni et la France. Et cela fait maintenant plus d’un an qu’elle mène une politique active de restitution des œuvres de ses anciennes colonies. L’année dernière, elle s’est prononcée en faveur du retour de ses « Bronzes du Bénin » au Nigéria. La France et le Royaume-Uni en ont fait autant.
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L’Allemagne restitue de nouvelles œuvres à ses anciennes colonies
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