La Garde civile espagnole saisit un millier d’animaux empaillés 

Le trafic illégal d’espèces protégées n’a pas encore disparu. La garde civile espagnole (l’équivalent de la gendarmerie française) vient de saisir, dans la région de Valence, plus d’un millier d’animaux empaillés d’une valeur estimée à 29 millions d’euros. 

Alerté de la présence d’animaux empaillés dans une propriété de la commune de Betera, au nord de Valence, le service de la garde civile chargé de la protection de la nature y a fait la découverte de 1 090 spécimens. « Notre découverte a largement dépassé nos attentes », a déclaré le lieutenant de la garde civile Carlos Domínguez dans un communiqué de presse. 

Sur le millier d’animaux retrouvés, 450 relèvent d’espèces protégées par la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Des léopards, des lions, des ours, des rhinocéros, des lynx et des crocodiles notamment. Et au moins deux d’entre eux sont issus d’espèces éteintes, comme l’antilope blanche, ou en voie de disparation, comme le tigre du Bengale. La garde civile de Valence y a également trouvé 198 défenses d’éléphants et du mobilier en peau de crocodile.

Le propriétaire de la collection, dont l’identité n’a pas été communiquée mais qu’un journal dit être l’un des fils de l’ancien homme d’affaires et passionné de chasse Francisco Ros Casares, est accusé de contrebande et d’atteinte à la protection de la nature. 

Baptisée « Valcites » (contraction de Valence et cites), l’opération a eu le soutien du service de protection de la nature d’Europol. L’affaire sera instruite devant le tribunal de Llíria.