FRANCE - À l’échelle nationale, ces premières élections simultanées dans l’histoire de toute la fonction publique (d’État, territoriale et hospitalière) sont marquées par un recul de la participation. Lors des derniers scrutins (en 2008, 2010 ou 2011), la participation moyenne était de 54,6 %. En 2014, le recul de 4,5 % enregistré dans la fonction publique territoriale fait chuter la moyenne nationale interprofessionnelle à 52,9 %. En revanche, chez les agents du ministère de la Culture, alors que la participation était de 57,7 % en 2011, elle grimpe à 59,6 % selon les syndicats (et à plus de 60 % selon le ministère de la Fonction publique).
Cette hausse est significative et tient à trois facteurs. D’abord, la question de l’ouverture des musées sept jours sur sept semble avoir mobilisé les salariés, puisque le taux de participation a augmenté dans plusieurs musées, notamment ceux concernés par la réforme, ainsi à Orsay, où la CGT est de nouveau majoritaire avec 51,2 % des voix dans un contexte de participation en hausse, porté à 68 %.
Carte des régions
L’autre point clé du débat ministériel à venir étant les conséquences de la réforme territoriale, la participation des Drac [direction régionales des Affaires culturelles] était un élément attendu : elle culmine à plus de 90 % dans certaines entités (93 % en Pays de la Loire, 98,6 % en Champagne-Ardenne !), et s’échelonne entre 70 % et 85 % dans la majorité des régions, avec une hausse régulièrement supérieure à 15 %. Le fait qu’elle soit importante dans les régions affectées par la nouvelle carte des régions laisse penser que la question a été mobilisatrice. Enfin, tout le monde salue la bonne organisation du scrutin. Les syndicats évoquent « une bonne campagne » et reconnaissent que la communication du ministère a été responsable et efficace. Notons que c’est dans les écoles d’art, qui constituent le gros du collège, que la participation est moindre.
La CGT vainqueur
Au sein du comité technique ministériel, l’instance de représentation commune à tous les agents, la donne est presque inchangée, à 2 % près dans tous les cas : la CGT est largement vainqueur avec 37,78 % des voix et 7 sièges sur 15, devant la CFDT (17,53 %, 3 sièges) et SUD (16,28 %, 3 sièges). Seul FO perd son unique siège (5,24 % des voix, contre 7 % en 2011), au profit de SUD. La plus forte hausse est à mettre au crédit du Snac-FSU, qui gagne 2 points pour atteindre 10 % (1 siège).
Le consensus syndical sur les deux grandes questions a figé leurs positions, mais n’a pas pénalisé la participation : au ministère, dix jours avant les élections, soit au moment théoriquement maximal de la compétition, tous les représentants ont pris le risque commun d’interrompre une réunion pour protester contre l’absence de dialogue social. L’intersyndicale semble donc avoir de beaux jours devant elle en ce début 2015, renforcée par une participation en hausse légère, mais relativement forte à l’aune de la tendance interprofessionnelle.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°425 du 12 décembre 2014, avec le titre suivant : La Culture vote