Objet de luxe, le nouvel ouvrage des éditions FMR nous entraîne à la cour des souverains qadjars, derniers représentants, au XIXe siècle, d’un despotisme oriental à la manière de Nabuchodonosor ou de Sardanapale. Finement reproduits, les portraits et natures mortes qu’ils commandèrent aux peintres de la cour sont accompagnés de textes d’ambassadeurs et de voyageurs européens partis dans les contrées lointaines de l’empire perse. En 1873, de retour d’Europe, Naseroddin Shah avait fait décrocher ces représentations persanes des murs du palais royal pour les remplacer par des tapisseries. Les peintures de cour furent alors négligées, découpées, voire recyclées en panneaux de paravent, jusqu’à ce que les frères Amery les redécouvrent. De la collection Amery, elles passèrent ensuite à celle de l’impératrice Farah Diba, qui en fit le noyau du Musée Negarestan (qu’elle venait de fonder dans la capitale iranienne). La majeure partie des autres tableaux fut achetée à Téhéran en 1875 et se trouve actuellement conservée au Victoria and Albert Museum de Londres. Outre leur indéniable qualité esthétique, ces peintures persanes permettent de mieux connaître un pan de l’histoire d’Iran et de sa riche civilisation.
B. W. Robinson, Gianni Guadalupi, Qadjar ou la peinture de cour en Perse, éditions FMR, Paris, 2003, coll. « Les signes de l’Homme », 221 p. (sous coffret), 230 euros. ISBN 88-216-2029-8.
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À la cour des Qadjars
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°182 du 5 décembre 2003, avec le titre suivant : À la cour des Qadjars