MONDE
Le réseau social a « nettoyé » des hashtags utilisés par des modèles d’atelier pour leur promotion.
La censure de la nudité pratiquée par Instagram manque souvent de bon sens. Elle ignore en tout cas les limites qui existent entre contenus pornographiques et artistiques, comme le montre le nettoyage récent de deux mots-clefs utilisés par des modèles vivants pour trouver des contrats (#fineartmodel et #artmodel). Cette information relevée par le site Artnet a fait réagir certains modèles professionnels, jugeant sur la plateforme ce bannissement « totalement ridicule ».
Les hashtags semblent aujourd’hui pouvoir être utilisés normalement, même si un tri des images a été effectué, ne présentant plus dans les « Top Posts » que des portraits cadrés sur le visage. Une application stricte des « guidelines » de Facebook et ses filiales, qui interdisent sans nuance la nudité : « Pour un certain nombre de raisons, la nudité n’est pas autorisée sur Instagram », stipulent sans plus d’explication les règles de l’application.
Ce nettoyage fait écho à la mésaventure de l’artiste Betty Tompkins, rapportée par le site Artnews.com. Cette peintre qui explore l’intimité physique a été exclue de la plateforme le 28 avril, pour avoir posté une photographie d’un de ses catalogues d’exposition. Les pages photographiées montraient une peinture conservée au Centre Pompidou, explicitement nommée Fuck Painting #1. « J’ai alors réalisé, ce dont je n’avais pas conscience, à quel point Instagram est imbriqué dans notre vie professionnelle », confie Betty Tompkins.
Accélérateur de carrière et vitrine en ligne, Instagram est en effet devenu un outil essentiel de la communication des artistes et professionnels de l’art. Et si la rigidité des « Guidelines » affecte le travail de certains artistes, Facebook-Instagram ne prend toujours pas en compte la liberté artistique pour affiner sa censure, malgré de gros fiascos qui, en France, l’ont amené devant les tribunaux.
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La chasse au nu d’Instagram pénalise les modèles vivants
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