Initiatives françaises

Vivant depuis huit ans à Paris, Xin-Dong Cheng est le représentant pour la Chine de la Galerie de France. “Tout est cassé après cinquante ans de communisme ; le marché est en train de se créer”, constate-t-il. La galerie vend à des Chinois du continent, “qui achètent discrètement”, à des étrangers vivant en Chine et à des Chinois d’outre-mer. Comme Johnson Chang, il reconnaît que certains artistes ont des prétentions excessives, aveuglés par les contrats proposés par des marchands qui achètent en bloc toute une production sur plusieurs années. Présente à la foire de Hong Kong depuis 1993, la Galerie de France a participé l’an dernier à la première foire de Shanghai, qui a réuni 150 exposants – allant des galeries aux artistes louant un stand – et soutenue financièrement par un Chinois d’outre-mer, M. Liu. Membre du comité d’organisation, Xin-Dong Cheng sera à Shanghai en novembre pour la deuxième édition. Auparavant, en mai, la Galerie de France exposera de nouveau à Shanghai Jiang Da Hai, artiste vivant à Paris, et organisera deux expositions au Musée des beaux-arts de Pékin : Gilles Aillaud en avril, Niki de Saint-Phalle, en septembre. Elle avait vendu une série d’aquarelles d’Aillaud à Hong Kong, et une sculpture de Niki de Saint-Phalle à Shanghai. “Nous ne louons pas le musée ; il faut qu’il y ait de part et d’autre la volonté de réaliser quelque chose ensemble”, affir­me-t-il. Pour financer le coût des expositions, la galerie cherche des aides privées et publiques. À Paris, à l’automne, Xin-Dong Cheng présentera deux artistes chinois, dont le photographe Ling Fei.