NEW YORK / ÉTATS-UNIS
La première exposition du fils du président des États-Unis est dans le viseur des Républicains.
États-Unis. Les Républicains de la Commission de contrôle de la Chambre des représentants veulent s’assurer que la vente à venir des œuvres de Hunter Biden (51 ans), fils de Joe Biden, actuel locataire de la Maison Blanche, ne puisse pas donner lieu à de la corruption déguisée : ils ont peur, disent-ils, que des collectionneurs mal intentionnés, en particulier étrangers, ne tentent d’accroître leur influence politique auprès du père en soutenant la carrière du fils.
Le 21 septembre, James Comey, chef des Républicains de la Commission, a demandé officiellement au galeriste Georges Bergès, qui représente l’artiste et organise cet automne sa première exposition à New York, de fournir tous les récépissés des communications ayant eu lieu entre lui, Hunter Biden et la Maison Blanche. Il réclame également que la galerie divulgue les noms de ceux qui visiteront l’exposition, comme de ceux qui achèteront les œuvres, et le prix que ceux-là paieront. Minoritaires au sein de la Commission, les Républicains ne peuvent toutefois mettre en demeure le galeriste de produire ces documents.
En juillet dernier, Jen Psaki, porte-parole de Joe Biden, annonçait qu’un « accord éthique » avait été trouvé avec le fils du président et son galeriste pour que l’identité des collectionneurs et le prix d’achat des peintures demeurent secrets. Georges Bergès s’est engagé à ne jamais les révéler, en particulier à l’artiste, et à refuser toute offre qui dépasserait les prix affichés, entre 75 000 dollars et 500 000 dollars (64 000 € et 430 000 €). Avec ces mesures, la Maison Blanche estimait avoir mis en place des « garde-fous raisonnables » pour permettre au fils du président de poursuivre ses activités artistiques.
Seulement l’accord ne prévoit rien pour empêcher les acheteurs de se faire connaître et Hunter Biden a d’ores et déjà prévu de se rendre au vernissage, où il devrait, de fait, en croiser quelques-uns. Selon de nombreux experts, le risque de trafic d’influences n’est pas encore écarté, d’autant que les prix affichés paraissent très élevés pour la toute première exposition d’un artiste débutant. Pressé de répondre à ces critiques, l’intéressé, ancien homme d’affaires réfugié dans la peinture depuis un an, s’est voulu franc : « Je les emmerde. »
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Hunter Biden, un « jeune » peintre sous surveillance
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°574 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : Hunter Biden, un « jeune » peintre sous surveillance